Mémoire ■ A quelques heures de l'entame de la 20e édition du Mondial du Brésil, le pays du football par excellence, InfoSoir retrace le parcours de l'Algérie avec cette compétition. Malgré l'existence de joueurs de talent avéré dans les années 60, à leur tête les Lalmas, Khalem, Selmi, Boubekeur, Zitouni... l'Algérie n'a pas réussi à envoyer une équipe de football pour la plus grande compétition footballistique planétaire. Il a fallu attendre la fin des années 70 pour voir une équipe grandissante donnant un espoir certain de voir les Fennecs un jour présents à un Mondial. Après avoir raté une première fois au profit du Maroc pour l'édition de 1974, puis une deuxième face à la Tunisie en 1978, l'équipe d'Algérie attendait son heure pour se frayer un chemin parmi les grands. Le rêve de tout un peuple s'est réalisé un certain mois d'octobre 1981 suite à la double victoire face au champion d'Afrique de l'époque, le Nigeria. L'Algérie est au Mondial espagnol et pour une première, c'était tout simplement un exploit. Les Madjer, Assad, Belloumi, Dahleb et autres Zidane... ont fait sortir tout un peuple dans les rues du pays. Le 16 juin 1982 (dans 5 jours ce sera le 32e anniversaire), il y a eu cette mémorable victoire (2-1) à Gijón sur l'ogre allemand (RFA à l'époque), double détenteur de la Coupe du monde (1954 et 1974). En effet, en ce mémorable 16 juin 1982 au stade d'El Molinon de Gijón, Madjer et Belloumi, les bourreaux des Allemands, ont fait découvrir au monde entier qu'il existe un pays qui possède une équipe de football qui n'a rien à envier aux habituels favoris de la compétition. Avec des joueurs formés dans des clubs algériens, Cerbah, Merzekane, Guendouz, Fergani, Belloumi, Madjer, Bensaoula et Assad ont tenu tête aux Kaltz, Breitner, Stielike, Littbarski, Rummenigge et le géant Hrubesch. Cette victoire historique a beaucoup fait de mal à l'équipe puisque les joueurs, qui n'en revenaient pas, se sont inclinés face à l'Autriche lors du deuxième match (0-2). L'équipe algérienne s'est ressaisie en s'imposant une deuxième fois face au Chili (3-2) lors de la troisième journée, mais c'était insuffisant puisque la RFA et l'Autriche ont offert le pire spectacle de l'histoire de la Coupe du monde, entraînant ainsi l'élimination des Verts au goal-average. Une élimination avec les honneurs pour une sélection algérienne qui venait d'inscrire son nom en lettres d'or dans le gotha du football mondial, après des prestations remarquables qui laissaient présager des lendemains radieux pour une génération de joueurs exceptionnels qui permettront quatre ans après à l'Algérie d'être de nouveau présente au rendez-vous planétaire qu'a abrité le Mexique, avec l'ambition de franchir une nouvelle étape dans leur ascension vers les cimes du football mondial. Lors du Mondial espagnol de 1982, les Verts, pour leur première participation à la compétition, ont réussi un pari fou, celui de déjouer tous les pronostics. Tout le monde affirmait à l'époque que l'équipe d'Algérie était faible et l'histoire retient que certains joueurs allemands avaient parlé de victoire par cinq ou six buts. L'Algérie du foot a forcé le respect. L'équipe d'Algérie 1982 Gardien de but: Cerbah (RCK), Amara (JSK), Bentalâa(NAHD) Défenseurs : Mansouri (Montpellier HSC), Guendouz (NAHD), Horr (DNCA), Kourichi (Girondins de Bordeaux), Kouici (CRB), Merzekane (NAHD), Larbes (JSK) Milieux de terrain : Belloumi (MCA), Fergani (JSK), Bencheikh (MCA) Bourebbou (Stade lavallois), Yahi (CRB), Dahleb (PSG), Maroc (Tours FC), Tlemçani (Stade de Reims) Attaquants : Assad (RCK), Bensaoula (MCO), Madjer (NAHD), Zidane (KV Courtrai)