Détermination ■ Le sélectionneur belge se montre confiant après la prestation des siens face à l'Algérie. Il ne veut pas s'arrêter en si bon chemin et ambitionne de confirmer face à la Russie. Dans une interview exclusive accordée à la RTBF, Marc Wilmots est revenu sur la prestation des Diables rouges face à l'Algérie et a également parlé du prochain défi qui attend la Belgique dimanche face à la Russie. L'objectif est simple : gagner et se qualifier pour les huitièmes. Le sélectionneur a semblé confiant en soulignant que «la défaite n'est pas dans notre vocabulaire». Même s'il veut se concentrer uniquement sur le prochain match, Wilmots accepte revenir le temps de quelques questions sur la rencontre face à l'Algérie. Quels enseignements en tire-t-il ? «Il faut rester patient et fatiguer l'adversaire. C'est pour cela que le match face à la Tunisie m'avait bien plu. A la fin de la première mi-temps, j'ai vu les statistiques qui disaient que les Algériens avaient couru énormément après le ballon. A force de courir sans toucher le ballon nous les avons fatigués et usés». Cap sur la Russie à présent. Un adversaire complètement différent de l'Algérie. Wilmots ne veut cependant pas changer sa façon de jouer. «Ils ont beaucoup de métier et de maîtrise. Ils ont perdu des plumes donc ils devront faire le jeu. Cela ne va cependant rien changer à notre philosophie. Nous allons tenter d'avoir la possession, nous allons aller vers l'avant, essayer de gagner ce match et tenter de nous qualifier au plus vite pour les huitièmes de finale». Wilmots poursuit sur sa lancée. «C'est à eux à s'adapter à nous et pas le contraire». «Si c'était encore nécessaire, Wilmots précise qu'il ne veut rien laisser à l'adversaire. «Nous ne jouons jamais pour le nul. Toujours pour la victoire. En qualifications, nous avons fait huit victoires et deux nuls. La défaite ne fait pas partie de notre vocabulaire». Avant le début de l'interview, Marc Wilmots a précisé qu'il s'abstiendrait de tout commentaire concernant l'état de santé de Vincent Kompany, au sujet duquel il avait signalé plus tôt dans la journée qu'il souffrait d'une légère élongation à l'aine. Faut-il y voir une tentative de brouiller les cartes avant le match de dimanche, dont l'importance n'est plus à souligner? Dans la foulée de l'interview menée pour la RTBF, le sélectionneur belge a répondu aux questions de de la VRT. Ou plutôt à presque toutes les questions puisqu'il a décidé d'interrompre l'interview après une question sur la condition physique de Vincent Kompany, conformément à ce qu'il avait précisé avant le début de l'entretien. La blessure Kompany à nouveau absent de l'entraînement Le capitaine de la sélection belge, Vincent Kompany, blessé, n'a pas participé à l'entraînement vendredi pour la deuxième journée de suite mais devrait reprendre avec le groupe dès aujourd'hui, selon le sélectionneur Marc Wilmots «Vincent a ressenti quelque chose dans les dernières minutes face à l'Algérie et ne pouvait plus sprinter à cent pour cent. Il avait espéré que la nuit résoudrait le problème, mais ce ne fut pas le cas et mercredi matin il avait encore mal à l'adducteur gauche», a déclaré le coach belge dans une conférence de presse. La Belgique rencontre la Russie dimanche au Maracana de Rio et une victoire qualifierait les Diables rouges pour les huitièmes de finale. «S'il devait y avoir un problème dimanche avec Vincent, il y a toujours une autre solution dans mon groupe», a souligné Wilmots, qui dispose avec Thomas Vermalen, Laurent Ciman et Nicolas Lombaerts plusieurs solutions de remplacement. La tactique Pour Capello, le spectacle n'est pas une priorité Que ce soit à l'époque ou aujourd'hui, le sélectionneur de la Russie, Fabio Capello se moque de la qualité du jeu déployé par son équipe. Seule l'intéresse la gagne et sa faculté à redoubler de vigilance en défense lui a valu le surnom de «sergent de fer». En 1994, juste avant de remporter la Ligue des champions face au Barça (4-0), il avait remporté son 3e titre consécutif avec le Milan AC avec une équipe qui n'avait marqué que 36 buts. Elle en avait encaissé encore 21 de moins ! Il a payé son approche au Real Madrid où, lors de son deuxième passage, il a été licencié parce que le spectacle n'était pas au rendez-vous, malgré le titre. Il s'adapte d'ailleurs toujours au matériel à sa disposition. «Tu fais ton vin en fonction de tes raisins. Il y a plusieurs façons de gagner mais le plus important est de connaître ce que tu as à ta disposition. Il faut également respecter la culture du pays où tu travailles pour t'y adapter», explique-t-il dans Secrets de coachs.