Indécision ■ A j-1 du plus important match des Verts des ces dernières années, le sélectionneur national n'est toujours pas fixé sur la stratégie à adopter face aux Russes. Cette rencontre comptant, pour la dernière journée de la phase des poules, verra le vainqueur accéder en 8es de finale de la Coupe du monde. Pour l'Algérie, ce sera une performance historique puisque aucune sélection auparavant n'a réussi à le faire. Halilhodzic prépare ses troupes pour ce rendez-vous capital. Un résultat positif prolongera le séjour de la délégation algérienne au pays de la samba. Se qualifier au deuxième tour est devenu une obsession pour Coach Vahid. Ayant repris confiance après la très convaincante victoire face à la Corée du Sud, l'équipe nationale est appelée à maintenir la cadence et rester sur cette belle dynamique pour faire chavirer de bonheur le peuple. Pour les 40 millions d'Algériens, même s'ils sont loin, l'équipe nationale reste près du cœur. Halilhodzic a certainement une idée sur l'équipe qui va débuter le match face aux Russes. Normalement, on ne change pas une équipe qui gagne. Toutefois, l'importance de la rencontre et l'objectif qui en découle l'oblige à mettre tous les atouts du côté de l'équipe afin de ne pas se planter au meilleur moment de la compétition. N'étant pas obligée de gagner, l'équipe nationale va-t-elle attaquer comme elle l'a fait face à la Corée du Sud ? Une chose est sûre, les matches ne se ressemblent pas. L'Algérie avait affronté une équipe coréenne qui venait de réaliser une belle performance face à la Russie en l'obligeant au partage des points. Cette fois, les Russes savent pertinemment à quoi s'en tenir. Capello connaît mieux que quiconque cette équipe algérienne. En plus, sa formation n'a plus à rien à perdre dans cette compétition. Elle devra jeter toutes ses forces dans l'attaque pour chercher cette victoire qui lui permettrait d'arracher une qualification inespérée. Coach Vahid et ses joueurs, qui ont permis à nouveau aux Algériens de rêver, n'ont pas le droit de les décevoir. Il est certain qu'ils se donneront à fond et ne vont pas lâcher maintenant. C'est l'état d'esprit qui règne en ce moment au sein de la sélection. Tous les joueurs n'ont qu'une seule chose en tête, passer l'écueil de ce premier tour, qui a tendance à devenir un véritable complexe pour les footballeurs algériens. Les Verts sont plus que jamais proches de cette performance. En 1982 en Espagne, ils n'avaient pas leur destin en main. Il fallait gagner et attendre ce que feraient la RFA et l'Autriche. Résultat : on a vu tous que les «cousins» germains ne pouvaient pas «s'entretuer» pour l'Algérie. En 1986 à Mexico, le dernier match face à l'Espagne était également tributaire d'une performance du Brésil face à l'Irlande du Nord. Les Brésiliens ont fait leur travail et ont donné un coup de main aux Verts, mais ces derniers s'étaient plantés face aux Espagnols en s'inclinant (0-3). En 2010 en Afrique du Sud, les Algériens devaient l'emporter par deux buts d'écart face aux USA. Une mission vraiment difficile, mais les Verts ont fait de leur mieux. Ils ont dominé presque la totalité de la rencontre, mais ils se sont fait surprendre sur un contre assassin mené par Landon Donovan, offrant la victoire aux siens. Cette année, les camarades de Bentaleb savent ce qu'ils doivent faire. Contrairement aux trois précédentes participations, les Verts n'auront pas besoin d'une victoire pour passer. Un nul est suffisant pour faire sortir des millions d'Algériens dans les rues. Les Fennecs en sont capables.