Lacunes Les plages de Tigzirt et d?Azeffoun s?offrent aux estivants en dépit des insuffisances enregistrées, notamment le manque d?eau potable, les coupures de téléphone et d?électricité et l?absence d?animation culturelle et artistique. Une fréquentation timide est enregistrée sur les plages de Tigzirt et d?Azeffoun depuis la première quinzaine de juillet courant, à l?exception des week-ends. Diverses raisons liées notamment au climat et au manque de conditions adéquates de séjour sont invoquées par les estivants. Ces derniers préfèrent se rendre sur les côtes de Boumerdès ou d?Alger. Pourtant, la commission de préparation de la saison estivale a inspecté les six plages autorisées à la baignade, à la veille de l?ouverture de la saison, en mai dernier. Elle a même attiré l?attention des autorités locales sur les insuffisances constatées. En effet, la commission a noté dans son compte-rendu qu?en plus de l?absence d?une politique du tourisme dans la région, celle-ci souffre d?un déficit en matière de structures d?accueil adéquates sur les sites touristiques, tels les camps de toile familiaux, les hôtels accessibles aux bourses moyennes, les cabines, les toilettes et douches et autres équipements de loisirs. Outre le retard signalé dans la réalisation de la station de dessalement d?eau de mer, Tigzirt souffre d?un manque chronique en eau potable, particulièrement durant l?été. L?absence de volonté et de moyens financiers au niveau des collectivités locales constitue un frein non seulement pour l?aménagement des plages et autres sites touristiques, mais aussi pour le développement du tourisme en général. Quant à la plage centrale d?Azeffoun, elle continue toujours de recevoir et ce, depuis plusieurs années, les eaux usées de la ville. Les travaux de réalisation d?une station d?épuration, entamés depuis une année environ au profit de cette localité, ont été suspendus provisoirement sur proposition de l?APW, selon la direction de l?environnement, afin de ne pas perturber la saison estivale. Par ailleurs, la grande plage du Caroubier, à l?entrée de la ville, qui a été louée à un particulier, souffre également de l?insuffisance de structures d?accueil, à l?exception des fast-foods loués cette saison à raison de 100 000 DA l?unité. Le locataire de la plage a, pour sa part, confié qu?il a pris lui-même l?initiative de louer un engin pour aménager des endroits, pleins de galets, en les couvrant de sable, alors que cette opération devait être entreprise par la commune à la veille de l?ouverture de la saison et ce, en dépit de versement de 18,5 millions de dinars pour la location du site. Il a indiqué que la durée de location de la plage devrait être de 5 années au lieu d?une seule, pour lui permettre d?effectuer les travaux nécessaires en temps opportun. Les agents de la Protection civile se sont, quant à eux, plaints des contraintes rencontrées à cause des galets, lors de leurs interventions pour secourir des estivants. Même la plage du Petit-Paradis dans la commune d?Ath Chafaâ (Azeffoun), citée auparavant en exemple en matière de beauté et de propreté, n?a pas échappé à la dégradation, victime, elle aussi, de négligence et du manque de civisme de certains estivants et propriétaires de gargotes. La ville d?Azeffoun offre aussi cette année une image empreinte de monotonie reflétant un manque chronique d?animation et d?activités culturelles et artistiques durant ses soirées estivales, contrairement à d?autres villes côtières du littoral. Tigzirt, l?ancienne Iomnium, tente, quant à elle, d?accueillir les estivants en dépit des insuffisances en eau potable, coupures de téléphone et d?électricité et absence d?animation culturelle et artistique. De la plage Tassalast à l?ouest à celle de Feraoun à l?est en passant par la Grande-Plage, les estivants continuent d?affluer, bien qu?en nombre réduit, vers cette cité balnéaire aux vestiges romains millénaires.