Résumé de la 10e partie Des policiers du comté de Citrus et du comté de Marion allèrent interroger «Lee». Ils lui lurent ses droits, mais ne l?inculpèrent pas... Le lendemain, Moore accepta néanmoins d?accompagner les deux policiers en Floride afin de les aider dans leur enquête. Les policiers désiraient obtenir une confession de Wuornos et expliquèrent à Moore comment ils comptaient s?y prendre. Ils l?installèrent dans un motel de Daytona et lui demandèrent de contacter «Lee» en prison en disant qu?elle venait chercher ses affaires. Leurs conversations seraient évidemment enregistrées et Moore devait dire à Wuornos que les policiers avaient interrogé sa famille et qu?elle craignait qu?on l?accuse, elle, à tort, des meurtres. Les enquêteurs espéraient que, par attachement envers Moore, Wuornos admettrait les meurtres. Et c?est exactement ce qui arriva. Aileen Wuornos pensa d?abord qu?elle n?était emprisonnée que pour le port d?arme illégal de «Lori Grody». Lorsque Moore lui fit part des soupçons de la police, Wuornos ? se doutant que les téléphones de la prison étaient surveillés ? parla des meurtres avec une sorte de code et en se construisant des alibis. Moore se fit plus insistante à mesure que les jours passaient et Wuornos finit par se douter du fait qu?elles étaient écoutées par des policiers. L?une de leurs conversations conduisit les policiers à perquisitionner le casier d?un entrepôt que Wuornos avait loué. Ils y trouvèrent des objets volés à David Spears, la matraque de Walter Antonio, ainsi qu?un appareil photo et un rasoir électrique ayant appartenu à Richard Mallory. Après des heures passées à discuter, Wuornos devint moins méfiante, se laissa convaincre et déclara finalement à Moore qu?elle ne la laisserait pas «payer pour elle». «Continue et laisse-les savoir ce qu?ils veulent savoir ou quoi que ce soit. Et je te couvrirai parce que tu es innocente. Je ne vais pas te laisser aller en prison. Ecoute, si je dois avouer, je le ferai.» Elle le fit le matin du 16 janvier 1991. Durant sa confession aux policiers Larry Horzepa et Bruce Munster, Wuornos insista sur deux sujets importants auxquels elle tenait beaucoup. D?abord, elle affirma que Moore n?avait absolument rien à voir avec tous ces meurtres. Elle fut très solennelle dans son affirmation du fait que rien n?était sa faute, ni les meurtres ni aucune circonstance qui l?auraient conduite à tuer. Deuxièmement, tous les meurtres avaient eu lieu en état de légitime défense, selon elle. Chacune des victimes l?avait agressée, menacée ou violée. Son histoire semblait se développer à mesure qu?elle l?exprimait. Lorsqu?elle pensait avoir dit quelque chose d?incriminant à son encontre, elle revenait en arrière et racontait de nouveau cet événement, en changeant des détails pour qu?ils coïncident avec son scénario global. Elle expliqua avoir été violée plusieurs fois dans le passé et «en avoir eu assez». Et lorsque chaque victime était devenue agressive, elle l?avait tuée «par peur». (à suivre...)