Résumé de la 3e partie Si Tahar comble sa femme de cadeaux : il exige, en retour, un enfant ! Il accuse les femmes qu'il a épousées d'être stériles. Elle est allée chez la coiffeuse, comme il le lui a demandé, elle a même flâné un peu puisque la réception à laquelle il doit l?emmener ne commence qu'à quinze heures. En arrivant à la maison, elle ne veut pas y entrer car elle s?y ennuie : l'odeur enivrante des roses l'attire. Et si elle faisait le tour du jardin ? Elle s'approche des massifs. Elle entend un bruit sec de sécateur. C'est Karim, le fils de Boualem, le gardien. ? Bonjour, dit-elle. Le jeune homme sursaute en la voyant. Il bredouille un bonjour et veut se retirer. ? Non reste, dit Souad. Elle sait qu'il est très timide, mais elle sait aussi que c'est un habile jardinier. C'est la première fois qu'elle peut l'observer d'aussi près. Il a vingt ans mais n'en paraît que dix-sept, tellement il est fluet. Des cheveux châtains, de grands yeux noirs, un visage poupin d'adolescent. ? Tu travailles bien, lui dit-elle. Ta mère m'a dit que les fleurs sont ta passion ! ? Oui, dit-il, en gardant les yeux baissés. Elle s'amuse de sa timidité. Elle le touche doucement au menton. ? Voyons, regarde-moi quand tu me parles. Il la regarde et rougit aussitôt. Elle rit. ? Tu ne veux pas m'offrir une rose ? dit-elle, je l'accrocherai à mon chemisier tout à l'heure ! ? Oh, oui, dit-il. Il s'affaire autour des massifs de roses, en choisit une, la cueille et la lui tend. ? C'est la plus belle, dit-il. ? Et tu me l'offres ? ? Oui, dit-il, en rougissant de nouveau. Elle la prend et le remercie. ? Maintenant, dit-elle, je te laisse à tes fleurs ! Elle s'en va. Avant d'entrer dans la maison, elle se retourne : le jeune homme la regarde ! Elle a juste le temps de déjeuner, elle s'habille et attend Si Tahar qui arrive vers quatorze heures trente. Il pousse un sifflement d'admiration en la regardant. ? Tu es très belle ! dit-il. ? C'est vrai ? Elle met la parure qu'il lui a offerte le matin. ? Et comme ça ? demande-t-elle. ? Tu es encore plus belle ! Je suis fier d'être ton mari, dit-il. Tu vas avoir beaucoup d'admirateurs mais ne va pas céder aux avances de quelque jeune homme ! ? Non, dit-elle en riant. ? A la bonne heure, parce que je ne te le permettrai pas ! (A suivre...)