Cet après-midi L?équipe des Rouge et Noir espère un démarrage sans faute face à une inconnue nommée Aviacao. Neuf heures de vol, c?est forcément éreintant pour une équipe qui doit commencer la saison par une grosse compétition africaine face à un adversaire angolais fort de ses potentialités, impressionnant dans ses bases, en témoignent ses victoires acquises avant les poules, mais dont les dirigeants semblent bien décidés à jouer même la carte de l?intimidation. Ainsi, pour leur deuxième expédition en Ligue des champions après celle de 1997, les Rouge et Noir de l?USMA risquent gros cet après-midi à la Citadella, stade olympique de Luanda, d?une capacité de 85 000 places. L?escale de Niamey, capitale du Niger, où on devait patienter presque une heure pour le changement d?équipage, n?était pas faite pour calmer les nerfs continuellement agressés par le son assourdissant des deux réacteurs du vieux Boeing 337. Les minutes et les heures s?égrennent difficilement. La nombreuse délégation ? les 30 membres ainsi que les journalistes ? préfère dormir pour récupérer. Il y avait aussi Abdouni, le gardien remplaçant du club de Soustara, qui faisait rire ses coéquipiers par ses interminables blagues. Arrivée à Luanda vendredi très tôt, à 5 h 30, la délégation algérienne allait souffrir par la suite le martyre. Destination : le Méridien, un imposant building de trente-cinq étages. Joueurs, membres de la délégation et journalistes sont pris dans un véritable traquenard. A la réception, on nous informe qu?il n?y a pas de chambre libre en dépit des prix exorbitants affichés sur un grand placard. La première nuit est cauchemardesque. Et ce n?est pas sorcier de le deviner : il s?agit tout simplement d?une opération de déstabilisation menée par les Angolais, passés, l?espace d?une nuit, maîtres dans l?art d?intimider les adversaires. Il fallait donc attendre de longues heures pour que tout rentre dans l?ordre, il est vrai avec le concours des représentants de l?ambassade d?Algérie à Luanda. Après le court repos du guerrier, Mourad Abdelouahab, le nouveau coach en attendant l?arrivée imminente du technicien français Brouet, emmène sa troupe s?entraîner sur le terrain du stade olympique (17h). La sérénité est de mise. «Il faut garder la tête froide et ne pas répondre aux provocations», avertit le vieux «Tchico» Meftah, lui qui connaît si bien les terrains africains. Abdelouahab ne devra certainement pas opérer de grands changements. Le «legs» Aït Djoudi marche d?ailleurs bien avec un solide 4-4-2. Ne dit-on pas souvent qu?on ne change pas une équipe qui gagne ? Djahnine, seul absent Farid Djahnine, le milieu de terrain récupérateur des Rouge et Noir, est le seul élément à ne pas être du voyage. Souffrant d?une entorse, sans gravité au genou droit, il a été laissé au repos par le staff médical de l?USMA. Djahnine, qui doit subir des examens et des contrôles, risque aussi de rater le début du championnat.