Projet Dans le cadre de l?élaboration du plan d?aménagement côtier, la wilaya de Béjaïa a bénéficié d?un ambitieux programme de réhabilitation de la côte. Les 100 km de côte comptant plus de 32 plages confèrent à l?activité touristique de l?ancienne Sandae une vocation balnéaire. Mais l?état du littoral, entaché par plusieurs points de rejet des eaux usées, est peu reluisant. Le Plan d?aménagement côtier (PAC) vient donc à point nommé pour répondre à une urgence : sauver le littoral et par là le tourisme. La commission intersectorielle chargée du suivi de ce nouveau dispositif, dont la coordination relève des prérogatives de l?inspection de l?environnement, aura donc du pain sur la planche. Selon le rapport élaboré par l?inspection de l?environnement, il est prévu de cadastrer tout le littoral de la wilaya. Pour ce, un bureau d?études a été désigné et la première phase de l?étude, portant sur la délimitation du littoral, est en cours de réalisation. Ses résultats seront présentés et exposés incessamment. Pour nombre de connaisseurs dans le domaine, ce cadastre sera difficile à établir vu la complexité de la situation et du statut de propriété du foncier maritime. D?ailleurs, nos interlocuteurs estiment que cette opération doit se faire car actuellement, notre littoral est caractérisé par une occupation anarchique. Le mérite de ce programme, selon des écologistes activant dans des associations de protection de la nature, réside surtout dans l?importance de ses projets, dont trois sont déjà lancés. Le premier consiste à réhabiliter les 7 stations de relevage des eaux usées implantées sur la côte de Tichy et d?Aokas. Le montant des travaux est de l?ordre de 90 millions de dinars. Le deuxième projet concerne la réalisation d?un collecteur principal des eaux usées sur 5,5 km et, en deuxième tranche, une station d?épuration des eaux usées au lieudit embouchure d?Aguerioune. Ces ouvrages, dont les travaux sont en cours, présentent certainement un atout aussi bien environnemental qu?urbanistique qui mettra en valeur les stations balnéaires des deux communes. La réalisation de ces installations nécessite une enveloppe financière de 18 millions de dinars, dont une première tranche de 8 millions. Le troisième projet, dont les travaux sont également entamés, porte sur la réalisation de la station de relevage à Béjaïa, à proximité du tunnel de Sidi Abdelkader. Par cet ouvrage, qui coûtera plus de 200 millions de dinars, les eaux déversées actuellement directement dans le port seront refoulées et pompées vers la station d?épuration de la ville. Dans le cadre de ce dispositif qui vient en application de la loi n° 2/2 du 5/2/2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral, cinq autres projets attendent l?accord du ministère de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement. Bien que cet ambitieux plan ait touché plusieurs plaies écologiques du littoral béjaoui, beaucoup d?autres points noirs restent sans solution, ne serait-ce pour les atténuer : les plages polluées de Bougie, de Tassaft à Tichy, et les décharges publiques d?Aokas et de Souk El-Tenine pourtant implantées sur des espaces côtiers.