Déguisement ■ En marge du Fibda (Festival international de la bande dessinée d'Alger), se tiendra vendredi prochain le concours du Cosplay sur l'esplanade de Riad El Feth. Déguisement.Sayan, de son vrai nom Salim Brahimi, est un bédéiste, journaliste et membre du Fibda. Il a éclairé notre chandelle sur ce qu'est le Cosplay et de surcroît de conception algérienne. Pour les profanes, le Cosplay tire son appellation de «costume et play du verbe jouer en anglais». Ne pouvant nier l'admiration qu'ils éprouvent envers certains personnages de BD ou de mangas, des personnes, en l'occurrence des «cosplayeurs» entrent dans la peau de leur héros en se déguisant de pied en cap s'appa-rentent ainsi aux créatures fabuleuses et imaginaires de BD. Implanté à travers tous les pays du monde, le Cosplay accompagne les festivals dédiés au 9e art. Ainsi, l'éventail du cosplayeur est vaste, du fait de la densité des créatures fictives et supports de l'univers des jeux vidéos, du cinéma et autres produits visuels. «En fait, je ne suis pas le créateur du Cosplay algérien, loin de là, puisque deux associations ont mis sur pied bien avant nous la discipline du Cosplay en Algérie. Quant à nous, nous avons contribué à le développer et à lui donner une tournure plus concrète à partir de 2008. Ce fut l'année où le Fibda a concrétisé le premier concours de Cosplay avec seulement 8 candidats», signale Sayan. Et d'ajouter : «L'édition de cette année verra 70 candidates et candidats, issus de plusieurs wilayas. Ces jeunes viendront montrer leur talent face à un jury qui sélectionnera 10 lauréats. Le président, Idir Ihamichène, réalisateur et critique de mangas sera secondé par Fella Matouki et Adel Benyahya. Plusieurs prix leur seront décernés pour le choix du costume confectionné par le cosplayeur lui-même, pour la synchronisation du jeu, l'originalité de la mise en scène ainsi que la prestance et l'assiduité du postulant.» A noter que le costume ne doit servir qu'à une seule représentation. Une bonne chose à souligner, les jeunes Algériennes sont également attirées par le Cosplay, puisque elles sont nombreuses à venir concourir. Au cours des précédentes éditions leur nombre a souvent dépassé celui de leurs concurrents. L'originalité du Cosplay Algérie, en partenariat avec l'Onda et le Fibda, est que désormais un nouveau critère de sélection vient s'inscrire dans l'organisation du concours. Il s'agit de la catégorie personnage algérien, «un Cosplay tiré de la culture algérienne, héros de BD ou du cinéma ». Le premier prix de l'édition 2013 a été remporté par Djamel Takalne de Boumerdès. «Le jeune homme ayant raté de près la première place en 2012 s'était juré de décrocher la timbale, l'année suivante. C'est ce qu'il fit. Son costume de War Machine, super héros, homme d'acier, était surprenant et entièrement confectionné par lui. Il a gagné haut la main», fait remarquer Sayan avec un grand sourire. Rappelons que la pratique du cosplayeur est née aux USA pour ensuite être adoptée au Japon et dans le monde. Nos voisins de Tunisie et du Maroc se sont également convertis au Cosplay qui, dès 2010, ont trouvé leurs marques dans ce loisir des temps modernes.