Intervention ■ Invité à une émission télévisée d'une chaîne privée, le désormais ex-coach de la JSK, Hugo Broos, est revenu sur sa démission, en expliquant les raisons qui l'ont amené à quitter la JSK. «Si j'ai démissionné, c'est à cause de Hannachi. Je ne peux plus travailler avec un président qui dit n'importe quoi et qui ne sait que critiquer. Il va tout le temps vers la presse et attaque sans arrêt tout le monde. A mon arrivée, il était aux anges. Quelques mois plus tard, je deviens un entraîneur limité. Je pense qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans sa tête. Il doit changer de comportement car ce qu'il fait est indigne d'un aussi grand club que la JSK. Hannachi parle de ma famille, mais il ne connaît rien au sujet. Il parle des conditions qui m'auraient été offertes, mais les gens doivent savoir que je n'ai rien demandé de plus qu'un appartement et une voiture. Je n'ai pas exigé d'être hébergé à l'hôtel Hilton. C'est lui qui m'a amené sur place et je ne pouvais pas lui dire non». Abordant le sujet qui l'a poussé à démissionner, à savoir la fameuse composition de l'équipe, le technicien belge dira : «Oui, j'ai été invité à une réunion et il m'a remis une feuille sur laquelle figurait le onze que je devais faire rentrer face au NAHD. J'ai pris le papier et je l'ai déchiré avant de le reprendre plus tard pour le coller. Mais face au NAHD, j'avais aligné l'équipe de mon choix. Je ne pouvais en aucun cas accepter qu'on me dicte mes choix. Peut-être certains entraîneurs le font, mais pas moi. Il n'était pas question de céder car si on le fait une fois, c'est fini. J'ai fait ce que je voulais et à la fin du match j'ai bien évidemment démissionné, car il m'était impossible de continuer à travailler dans ces conditions.» Au sujet des objectifs, Broos a révélé qu'on lui a signifié de gagner le titre, la coupe et la Ligue des champions. «Je vous informe que la JSK n'a pas effectué une bonne préparation. Le premier stage à Evian s'est déroulé avec un effectif amoindri. Les joueurs arrivaient au fur et à mesure. Sur place, nous avons disputé des matches amicaux, juste pour se dégourdir les jambes. Ensuite, on nous a promis un stage au Maroc, mais par la suite on s'est rabattus sur Tunis. Ils nous ont amenés dans un complexe touristique avec une grande piscine, une discothèque où il était impossible de travailler. C'était des vacances. D'ailleurs, lorsqu'on a joué face au MCO, malgré la victoire, j'ai déclaré que la JSK n'était pas prête. Il y a eu ensuite le match face à l'USMA et tout le monde a vu ce qui s'est passé. Nous avons perdu Albert et toute l'équipe étaient abattus. Quelques jours plus tard, c'est une série de sanctions qui ont frappé le club et tout a sapé le moral des joueurs. Mais en dépit de cette si-tuation difficile, nous avons réussi à nous remettre au travail. Les joueurs m'ont appelé pour me demander de revenir et qu'il ne fallait pas les abandonner. J'ai accepté. Nous avons repris et nous sommes allés gagner à Bel Abbès. Ensuite, il y a eu ce match face à l'ASO que nous avons mal négocié. On nous a programmé un match à 300 km de Tizi Ouzou. On a effectué le déplacement la veille dans un bus indigne d'un grand club comme la JSK. Le président a le droit de dire que l'équipe a mal joué. D'ailleurs, j'ai reconnu que nous avons fourni une prestation tout juste moyenne. Au lieu d'aller vers les joueurs, Hannachi a préféré faire la tête», a-t-il souligné. Les objectifs «Il veut gagner le triplé !» L'ex-entraîneur de la JSK n'a pas manqué de parler des objectifs que lui a fixés son ancien président. Pour lui, il était démesuré dans ses exigences. «Hannachi veut gagner le titre de champion, la coupe d'Algérie et la Ligue des champions. Je lui ai expliqué que nous n'avons pas un effectif pour jouer sur les trois fronts. Ce n'est pas possible de fixer de tels objectifs avec des joueurs de la D2, 3e division et de la régionale. Mais pour lui, la JSK possède les meilleurs joueurs du championnat. Après le match face à l'ASO, les choses n'allaient pas au mieux. Cinq jours après ce premier accroc, Hannachi m'a convoqué, à la veille du match face au NAHD, pour me remettre cette fameuse liste des joueurs à aligner. Aujourd'hui, je pars la conscience tranquille. Je laisse l'équipe à la première place et cela dénote de ma compétence», a-t-il indiqué M. K. La réaction Hannachi : «Il est parti à cause de l'assassinat du touriste français» Dans une interview accordée au site tsa.com, le président Hannachi a réagi aux accusations de son ex-entraîneur, Hugo Broos. Le patron des Canaris a indiqué que la raison qui l'a poussé à partir c'est suite «à l'assassinant du touriste français (Hervé Gourdel). Depuis ce jour-là, il ne nous a pas laissés tranquilles. Tous les jours, il disait qu'il allait partir. Cet entraîneur est très vicieux», a-t-il indiqué. Par ailleurs, Hannachi a assuré qu'il ne lui a jamais «imposé de joueurs. J'ai demandé de voir l'équipe qui va jouer contre le NAHD. Je suis le président, j'ai le droit. Il m'a dit qu'on n'avait pas d'équipe. Je lui ai dit que nous avons une équipe et lui ai fourni les noms des joueurs sans lui imposer qui que ce soit. Il n'y a pas de favoris dans l'équipe. Tous les joueurs sont mes chouchous. Je suis comme un père pour eux», assure-t-il. R. S. Le comportement «Il ne m'a même pas serré la main» A propos de la résiliation de son contrat, Broos a révélé : «Oui, j'ai résilié mon contrat à l'amiable sans la présence du président. Je l'ai rencontré à la banque, il ne voulait même pas me serrer la main. Un geste pas digne d'un président comme la JSK. Une personne qui a assisté à cette scène s'est approchée de moi pour me dire : ‘'M. Broos excusez-nous, car les Kabyles sont polis''. Pour ce qui est de mon contrat de travail, j'ai été à l'inspection du travail et on m'a signifié que j'étais en situation irrégulière. Sur place, on m'a expliqué que c'est à l'employeur de faire le nécessaire. Je suis venu, je ne connaissais rien. C'est à la direction de la JSK de faire le nécessaire, mais au final il s'est avéré que rien n'a été fait et que j'ai travaillé depuis mon arrivée au noir.» L'ex-entraîneur de la JSK n'a pas manqué de féliciter l'ESS pour sa qualification en finale de la Ligue des champions et le coach Madoui qui, selon le Belge, a fait un énorme travail, notamment sur le plan psychologique. M. K. RCA : Malgré la nomination de Neggazi Amani lorgne Zemiti Le président du RC Arba, Djamel Amani, a trouvé, hier après-midi, un terrain d'entente, avec son ancien coéquipier, Noureddine Neggazi, afin de prendre en main les destinées de la barre technique, en lieu et place de Mekhazni. Une désignation qui s'est faite après l'échec des négociations avec Chérif El-Ouzzani, qui a conditionné son retour à la barre technique d'«Ezzerga» par la régularisation de ses arriérés. Seulement, à en croire certaines sources, Amani ne veut pas laisser Neggazi travailler seul, puisqu'il aurait pris attache avec Farid Zemiti afin de renforcer le staff technique. Zemiti, qui a démissionné samedi dernier de la JSK, semble emballé par cette idée, surtout qu'il a été rassuré par Amani de trouver tous les moyens à sa disposition. Si Zemiti trouve un accord avec le président du RCA, il sera le premier responsable technique, alors que Neggazi occupera le poste de premier adjoint. M. B. CRB Pas de sanctions contre Rebbih et Djediat Le président du Chabab de Belouizdad, Réda Malek, a réuni, hier, ses deux joueurs, Boubekler Rebbih et Lamouri Djediat, afin de s'entretenir avec eux au sujet de leurs blessures et des informations qui disent qu'il ne s'agit que d'une «simulation». Seulement, au cours de cette rencontre, Malek a décidé de ne pas trop s'étaler avec ses interlocuteurs sur ce qui s'est passé en son absence, mais plutôt de se projeter avec eux sur l'avenir. Il a décidé de tourner l'ancienne page et d'ouvrir une autre avec ses deux joueurs, leur affirmant qu'il compte énormément sur eux et sur leur expérience afin d'encadrer l'équipe. Rebbih et Djediat, qui devraient être de retour dès ce jeudi face à l'ASO, ont promis à leur président qu'ils sont animés d'une grande détermination afin de répondre favorablement à ses attentes et qu'ils feront tout leur possible pour hisser le club au devant de la scène. Par ailleurs, nous apprenons d'une source autorisée que l'avenir de l'entraîneur Zvunka ne sera pas scellé après le match de jeudi, contrairement à ce qui a été rapporté ici et là. La même source nous fera savoir que les dirigeants affirment avoir parfaite conscience que le problème ne réside pas dans l'entraîneur, mais au niveau des joueurs, qui tardent à s'affirmer. Ainsi, tout le monde dit qu'il faudra mettre la main dans la main pour sortir la tête de l'eau. LNF - Sanctions Deux matchs de suspension pour Belaili Le milieu de terrain de l'USMA, Youcef Belaili, expulsé lors de la défaite à domicile de son équipe face à l'USMH samedi passé, a été suspendu pour deux matchs. Pour leur part, les joueurs Ziti Mohamed Khatir (JSK) et Aminou Bouba (CSC), ont écopé chacun d'un match de suspension ferme, après leur exclusion lors des rencontres de leurs équipes respectives face au NAHD et au MCO. En Ligue deux, l'attaquant de l'USMB, Mouaouya Meklouche, exclu lors du match gagné par son équipe sur le terrain du RCR, sera contraint de faire l'impasse sur les trois prochaines rencontres de sa formation, sur décision de la commission de discipline de la LFP. Mebarki (JSMB) et Boussaid (WAT) ont, eux, écopé d'un match de suspension chacun.