Rencontre ■ La troisième édition du panorama du film révolutionnaire, organisée dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre 54, s'est ouverte hier à Mostaganem. Dans une allocution d'ouverture, la directrice de la culture de la wilaya, Fatima Bekkara, a insisté sur la nécessité d'instaurer une tradition cinématographique à Mostaganem, ville d'art et d'histoire. Un objectif que son secteur œuvre à concrétiser, a-t-elle ajouté faisant savoir que son instance a déposé au niveau du ministère de la Culture un dossier pour la création d'un festival euro-méditérranéen du court métrage à Mostaganem. Mme Bekkara a également évoqué deux projets de réfection de la salle «Afrique» (1 500 places) et la salle «Cheikh Hamada». La cérémonie d'ouverture de cette manifestation, organisée sous le slogan «Cinéma algérien identité et reconnaissance», a été marquée par la projection du film Fathma N'soumer (2014) de Belkacem Hadjadj, en présence d'un nombre d'acteurs dont Fatiha Berber, Ahmed Benaïssa, Yacine Benhamline, Hassan Kechache, des réalisateurs Saïd Mehdaoui , Ghaouti Bendedouche et du producteur Rachid Benallal. Le public a observé, à cette occasion, une minute de silence à la mémoire du regretté artiste Cherif Hadjam dit «Hmimiche», décédé jeudi dernier dans un accident de la circulation à Blida. Le programme de cette manifestation, qui se poursuit jusqu'au 20 novembre, comporte la projection de neuf films et documentaires sur la glorieuse guerre de Libération nationale, qui mettent en exergue, pour les générations montantes, les sacrifices consentis par le peuple algérien pour l'Indépendance et les crimes commis par le colonisateur français, selon les organisateurs. Parmi les œuvres proposées au public, La rupture de Mohamed Chouikh, Patrouille à l'Est de Amar Laskri, Années folles du twist de Mahmoud Zemouri, Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, Le peuple est seul héros de Mohamed Ketita, La moisson d'acier de Ghaouti Bendedouche et autres projections suivies d'un débat, en présence de réalisateurs et d'acteurs. Trois films documentaires sur la Révolution sont programmés sous le titre Chhal nhebek de Azzeddine Medour, L'Algérie, De Gaulle et la bombe nucléaire de Larbi Benchikha et Mouloud Gaïd et La nuit du colonialisme de Rezika Mokrani. Les deux professeurs, Amar Belkhodja et Tazaouret Abdelkader, animeront deux conférences sur le cinéma algérien et son rôle durant la Révolution algérienne. Cette mainfestation sera mise à profit pour rendre hommage au réalisateur défunt Abderrazak Hellal, mort le 2 juin dernier suite à une crise cardiaque à l'âge de 61 ans.