Résumé de la 5e partie Amoureux de Stéphanie Brooks, Ted n?est pas payé en retour. Stéphanie, qui l?aime bien sans plus, le laisse en Californie et s?en va à Seattle. Ted se sent plus seul que jamais. Durant l?été 1967, Stephanie mit fin à leur relation. Elle avait compris que ce qu?elle avait pris pour de l?immaturité était en fait une grande puérilité. Elle s?était lassée de son attitude flagorneuse et de ses mensonges. Bundy ne s?en remit jamais. Son monde s?écroulait. Il ne parvint pas à comprendre ce qui lui était arrivé, pourquoi son masque était tombé. Sa première tentative d?incursion dans le monde sophistiqué de Stephanie Brooks avait été un désastre. Bundy s?isola à nouveau, déprimé. Il abandonna les études de chinois et, simplement parce que Stephanie avait dit un jour qu?elle admirait le rôle d?un architecte dans un film, il s?inscrivit à l?université de Washington, en architecture. Mais il n?y avait plus de place, alors il choisit la planification urbaine, mais, là aussi, échoua. Il tenta de se concentrer et de suivre les cours, mais il s?ennuyait et avait l?esprit ailleurs. Il eut des notes catastrophiques et eut l?impression que l?ambiance de l?université lui était devenue hostile. Rien ne sembla plus le passionner et il finit par abandonner l?université, complètement déprimé par sa rupture avec Stephanie. Il parvint à rester en contact avec elle après qu?elle fut retournée en Californie, mais elle lui fit comprendre qu?elle n?avait pas l?intention de ressortir avec lui. Mais Ted était obsédé par elle et ne parvint pas à la chasser de son esprit. Il emprunta de l?argent et décida de voyager un peu. Il alla en Californie, à la station de ski d?Aspen dans le Colorado, et alla voir ses grands-parents à Philadelphie. Il revint à Seattle au printemps 1968, mais ne se sentit pas capable de reprendre ses études. Il trouva un appartement et un emploi de manutentionnaire. Il rencontra un dénommé Richard, un petit voyou qui le fascina. A 21 ans, il n?avait jamais rencontré de voleur ni de drogué et Richard représentait pour lui la possibilité d?une excitation illicite. Le vol, particulièrement dans les magasins, vint presque naturellement à Bundy. Le petit garçon en lui voulait des choses, des choses coûteuses, celles que les gens riches possèdent, et Bundy n?avait pas les inhibitions d?un adulte. De plus, le vol était pour lui une aventure, un jeu amusant et grisant. Bundy n?était pas un voleur «classique». Il ne prenait pas d?argent ni d?objets pour les revendre. Son besoin de voler avait quelque chose d?impulsif, proche de la kleptomanie, et il avait du mal à s?en empêcher. Il ne fut pourtant jamais arrêté, fait surprenant lorsque l?on connaît le nombre de vols qu?il a commis, et la manière dont il procédait. En fait, il comptait sur l?anonymat. Lorsqu?il avait décidé qu?il voulait un objet, il mettait un beau costume et se coiffait, afin de paraître présentable et «oubliable», buvait deux ou trois bières pour faire disparaître les dernières traces de nervosité, puis allait dans le magasin. Il entrait dans le magasin, prenait ce qu?il voulait et s?en allait, tout simplement. Plutôt que de les acheter, il vola une télévision, une chaîne hi-fi, des meubles, des instruments de cuisine, des vêtements et des objets d?art. (à suivre...)