Un vibrant hommage a été rendu, hier, à l'architecte de la Révolution nationale, Abane Ramdane dans son village natal à Azouza sis à 3 km du chef-lieu communal de Larbâa Nath Iraten au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette iniative est à mettre à l'actif du comité du village Azouza qui travaille en nette collaboration avec l'APC de Larbâa Nath Irathen et la Direction de la culture et l'Organisation nationale des moudjahidine, qui a concocté un programme spécial pour la célébration du 57e anniversaire de la disparition du principal organisateur du Congrès de la Soummam, assassiné le 27 décembre 1957 à Tétouan, au Maroc. Plusieurs activités ont été au menu de cette journée commémorative qui a drainé des centaines de citoyens dans un recueillement au carré des martyrs en son village natal, suivi d'une visite guidée de la maison natale du chahid, érigée en musée portant son nom. La foule s'était ensuite dirigée vers le chef-lieu de daïra, où elle a pris part à une marche qui s'est terminée par le dépôt d'une gerbe de fleurs au carré des martyrs de la ville de Larbâa Nath Irathen, et d'un recueillement grandiose devant la stèle du chahid Abane Ramdane, située dans la même ville où une minute de silence a été observée en hommage aux martyrs de la Révolution algérienne. Cette journée commémorative a été ponctuée par une projection du film D'Arggaz-Ammi au niveau de la bibliothèque communale suivie d'une conférence sur la vie et l'œuvre de ce grand héros de la Révolution, animée le Pr Abane Belaïd et le Dr Mohemed-Salah Zeghidi. Pour rappel, Abane Ramdane est né le 10 Juin 1920, au village d'Azouza, dans la localité de Larbâa Nath Irathen. Il est mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, avec le grade de sous-officier, dans un régiment de tirailleurs stationné à Blida, en attendant le départ pour l'Italie. Suite à sa démobilisation, il rentre au Parti du peuple algérien (PPA) où il fut un militant très actif. Après les évènements 8 Mai 1945, il se consacra à la cause nationale, au sein du PPA-MTLD. Il fut désigné en 1948, comme chef de la wilaya, d'abord dans la région de Sétif, puis dans l'Oranie. Durant cette période, il fut également membre de l'organisation spéciale (OS), chargé de préparer la révolution de 1954. Etant recherché par la police française, il fut arrêté en 1950 à l'ouest du pays et jugé en 1951 et condamné à 5 ans de prison 10 ans d'interdiction de séjour et 10 ans de privation des droits civiques et 500 000 franc d'amandes, après avoir subi durant des semaines tortures et interrogatoires. Et le 27 décembre 1957, il est assassiné au Maroc.