Déclaration ■ «Le taux de criminalité a augmenté au cours de ces deux dernières années de 2 %. Ce taux est expliqué par les actions préventives des services de police». Ce chiffre avancé par le commissaire principal de la DGSN Châabane Soualhi s'explique par l'apparition d'«une criminalité latente, ni affichée ni dénoncée». Celle-ci se manifeste en le port d'armes prohibées ou la consommation de drogues, souvent «détectée par les services de police sans plaintes ou alertes», regrette M. Soualhi, ajoutant que ces crimes représentent plus de 15% du volume global de la criminalité enregistré durant les dix premiers mois de l'année 2014. En termes de statistiques, les infractions liées aux coups et blessures volontaires par armes blanches représentent plus de 45% du volume global de la criminalité, suivies des atteintes aux biens (40%) et de la consommation des drogues et psychotropes (6%). Ainsi, la moyenne annuelle d'infractions enregistrée en 2014 oscille entre 170.000 et 180.000 infractions. D'autres chiffres parlent de l'arrestation de 22.000 personnes recherchées dont 1428 personnes suite à 5572 interventions en matière d'atteinte à l'ordre public. Les infractions liées à l'environnement et l'hygiène, les mêmes services ont recensé 27.027 cas outre 17.698 infractions concernant l'urbanisme. En tout 205.998 affaires avaient été traitées en 2014, soit une augmentation de 16% comparativement à l'année précédente. Le dernier bilan des services de sécurité a aussi fait état concernant la cybercriminalité, de 126 crimes enregistré durant l'année écoulée. En dépit de ces chiffres, la Direction de la sureté nationale se dit satisfaite des résultats obtenus en matière de sécurité notamment à Alger ou le taux de criminalité a connu une baisse durant 2014 en comparaison avec 2013. «La baisse du taux de criminalité a été rendue possible grâce au déploiement remarquable des éléments de la sûreté à travers les différents quartiers de la capitale et particulièrement la nuit ainsi que la collaboration du citoyen», assure le chef de sûreté de la wilaya d'Alger. Les services de sûreté sont parvenus à la faveur d'informations fournies par des citoyens à travers le numéro 17 et 15-48 à élucider plusieurs affaires criminelles, selon le commissaire divisionnaire, Nouredine Berrachedi. Il rappelle dans ce cadre que les services de la sûreté ont adopté une nouvelle stratégie pour assurer la sécurité et la quiétude du citoyen basée sur le déploiement des éléments de la police judiciaire 24/24H dans les différents quartiers de la wilaya et notamment ceux connus pour leur taux élevé de criminalité. « Le déploiement d'envergure des éléments de la sûreté plus précisément dans la soirée, a permis de réduire le taux des agressions», a-t-il indiqué tout en précisant qu'«il n'y a pas de grands crimes à Alger puisque les crimes commis sont pour la plus part de degré moyen ou simples tels que les vols, la consommation de stupéfiants et les coups et blessures volontaires. A. B.