Architecture ■ D'une architecture originale alliant la beauté à la fonctionnalité, truffée d'équipements de haute technicité, la salle Zénith de Constantine, actuellement en phase d'achèvement, est sans conteste la structure phare de la manifestation... Première du genre en Algérie, cette salle d'une capacité de 3 000 places, réalisée à la cité Zouaghi sur les hauteurs d'Aïn El Bey, donne à admirer une silhouette imposante qui séduit au premier coup d'œil avec sa façade entièrement vitrée et sa couverture d'aluminium en pente. Telle une fourmilière géante, le chantier «grouille» de monde. Des équipes s'affairent à placer les sièges dans la grande salle de spectacles et dans la salle mitoyenne de 150 places, des techniciens italiens mettent la dernière main à la sonorisation, tandis que d'autres équipes s'activent à installer les enseignes directionnelles et les divers autres équipements de ce mégachantier, le tout sur fond de musique malouf. A l'extérieur du chantier, des ouvriers finalisent les travaux sur l'esplanade, d'autres s'emploient à l'entretien des espaces verts, tandis qu'une autre équipe boucle le goudronnage du parking est de l'édifice. «Nous avons déjà procédé aux essais techniques de la climatisation, de la centrale de traitement d'air (CTA), de la sonorisation publique, des projecteurs et du dispositif de sécurité et les tests sont concluants», souligne l'ingénieur de la direction des équipements publics (DEP), chargé du suivi du chantier, Mourad Boutamine. S'étendant sur une surface totale de 60 000 m2, l'édifice à une emprise au sol de 13 800 m2 et une prise totale de plancher bâti de l'ordre de 43 000 m2. Sa charpente est tridimensionnelle avec des grandes portées allant jusqu'à 24 mètres de hauteur alors que sa couverture métallique totalise 14 500 m2. Les murs du bâtiment dont certains atteignent les 29 m de hauteur sont entièrement revêtus en aluminium. Le chantier, gigantesque, a nécessité, au plus fort de l'activité, la mobilisation de pas moins de 1 000 travailleurs. «Depuis le lancement des travaux, 200 personnes au minimum occupent le chantier 7 jours sur 7», souligne M. Boutamine. En parallèle, près de soixante ingénieurs et architectes de l'entreprise chinoise, du bureau d'étude libanais Dar El Handassa, du bureau d'étude algérien BEREP (bureau d'étude réalisation engineering des projets) chargé de la génie climatique, et de cadres de la DEP supervisent d'un œil attentif les travaux. La salle du Zénith a fait aussi l'objet, depuis le lancement du chantier, de visites d'architectes et d'ingénieurs experts dans le cadre du contrat liant le maître d'ouvrage à Dar El Handassa. Une réunion bimensuelle regroupe également le maître d'ouvrage (la DEP), la CSCEC et les différentes équipes du suivi du projet pour évaluer l'avancement des travaux, précise-t-on. Le savoir-faire chinois à l'œuvre Lancé en travaux il y a une année à peine, le Zénith de Constantine reflète, comme l'avait indiqué le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville lors d'une visite à Constantine, toute la puissance et le savoir-faire chinois avec la réalisation d'une structure de 43 000 m2 en douze mois. A l'entrée du bloc administratif de la salle, une pancarte indique qu'il reste 40 jours pour livrer le projet. La China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), chargée de l'étude et de la réalisation du projet, «ne badine pas avec les délais et compte bien honorer ses engagements en livrant la salle le 15 mars prochain», précise d'emblée Sonia, la responsable chinoise du chantier. L. S.