Ce n'est que la deuxième année que Manchester City atteint le top 16 européen mais son ambition est déjà immense: avec un effectif parmi les plus riches d'Europe, les «Citizens» se doivent d'intégrer rapidement le gotha continental où trône le Barça, quadruple vainqueur de la C1. Sauf que l'expérience ne s'achète pas forcément à coup de millions, comme City l'a appris l'an passé. A l'aller, un penalty concédé par Martin Demichelis, expulsion à la clé, a trop rapidement anéanti les chances des Mancuniens (2-0). Et au retour, la marche était trop haute au Camp Nou (2-1). Ce soir, City espère toutefois surfer sur la confiance emmagasinée lors de la phase de poules à l'automne: le champion d'Angleterre avait mal commencé (aucune victoire en 4 matches) avant de finir en trombe contre le Bayern Munich (3-2) puis l'AS Rome (2-0). Du côté du FC Barcelone, tous les voyants étaient au vert jusqu'à une défaite surprise contre Malaga (1-0) samedi en Liga. Les Catalans venaient pourtant d'enchaîner 11 victoires d'affilée avec un épatant trio offensif «MSN» (Messi-Suarez-Neymar). Accident ? Problème de fond ? La stérilité offensive du Barça ce week-end a en tout cas réveillé de vieux démons après plusieurs défaites dans des matches-clés, comme face au Paris SG en C1 (3-2) ou au Real Madrid dans le clasico de Liga (3-1). Barcelone peut se raccrocher à son inégalable expérience européenne: huit fois présent en quarts de finale de C1 sur les dix dernières saisons. Equipes probables Manchester City : Hart - Zabaleta, Kompany, Mangala, Clichy (ou Kolarov) - Nasri, Fernando, Fernandinho, Silva - Dzeko, Agüero FC Barcelone : Ter Stegen - Alves, Piqué, Mascherano, Alba - Rakitic, Busquets, Iniesta - Messi, Suarez, Neymar Arbitre: Felix Brych (GER) L'audace Nasri: «Le Barça ne nous fait pas peur»
Le milieu de terrain français de Manchester City, Samir Nasri, a estimé lundi que les Citizens comptent jouer pour gagner face aux catalans. «L'année dernière nous n'étions pas prêts, mais cette année est totalement différente. Nous n'avons pas peur et nous allons jouer pour gagner. Je pense que nous les avions trop respectés, a poursuivi le milieu de terrain français. Nous n'avions pas assez d'expérience pour rivaliser avec eux. Ils savent jouer ce genre de matchs et comment gagner la compétition, nous, ce n'était que la première fois que nous sortions des poules», a expliqué l'attaquant français en référence au 8e de finale qui avait vu les Catalans s'imposer 4-1 sur l'ensemble des deux matchs l'an passé. Les effectifs Yaya Touré absent, Mascherano et Rakitic reviennent Hélas pour les Citizens, ils devront composer mardi avec une absence de taille, celle de l'ex-Barcelonais Yaya Touré, indispensable à la fluidité de l'entrejeu mais suspendu pour la réception de son ancien club. En outre, le retour attendu dans le onze titulaire de guerriers comme Javier Mascherano et Ivan Rakitic devrait faire le plus grand bien mardi. Le match Messi-Agüero, duel fratricide Discret ce week-end, Messi reste néanmoins sur un début d'année stratosphérique: en douze rencontres en 2015, l'Argentin a inscrit 14 buts et délivré sept passes décisives. Autant dire que Manchester City aurait tort de ne pas se méfier du quadruple Ballon d'Or, qui avait marqué à l'aller et au retour l'an dernier. De plus, Messi n'a besoin que d'un petit but mardi pour égaler le record de buts en compétitions européennes de clubs, détenu par Raul Gonzalez (77 buts). En face, son ami et compatriote Sergio Agüero a eu du mal à retrouver son efficacité après un mois de blessure. Mais il vient d'inscrire trois buts en deux matches et a rejoint Diego Costa en tête du classement des buteurs en Angleterre (17 buts). Reste à savoir si ce huitième de finale sourira à nouveau à la «Pulga» du Barça ou bien marquera l'avènement du «Kun» de City. Juventus Turin-Borussia Dortmund Le leader de la Serie A et le relégable de la Bundesliga L'autre match au programme de ce mardi soir semble très indécis entre la Juventus Turin, dominante en Italie, et le Borussia Dortmund, en plein renouveau après une catastrophique première partie de saison. La Juve s'est préparée au mieux pour cette rencontre, remake de la finale de 1997 remportée par les Allemands, en battant l'Atalanta Bergame 2-1 et en prenant neuf points d'avance sur l'AS Rome en Serie A. L'équipe en grande forme pour le match de mardi et les Bionconerri n'ont pas du tout peur. En fait, ils sont en pleine confiance, même si en face, le Borussia commence à remonter la pente après une saison des plus catastrophiques. Il faut vraiment faire attention à l'orgueil de cette équipe allemande, finaliste de la C1 en 2013. Le réveil des hommes de Jürgen Klopp s'est confirmé avec un succès 3-2 vendredi à Stuttgart. Cette troisième victoire d'affilée leur a permis de remonter à la 12e place en Bundesliga, mais reste tout de même pas loin de la zone des relégables. De quoi redonner confiance pour le retour en C1, même face au solide rideau défensif de la Juve, confortable leader du Calcio. Une chose est sûre, les Italiens n'auront pas la tâche aisée. Juventus Turin : Buffon - Lichtsteiner, Bonucci, Chiellini, Evra - Marchisio, Pirlo, Pogba - Vidal - Tevez, Morata (ou Llorente) Borussia Dortmund : Weidenfeller - Piszczek, Sokratis, Hummels, Schmelzer - S. Bender (ou Sahin), Gündogan - Blaszczykowski, Kagawa, Reus - Aubameyang Arbitre: Antonio Mateu Lahoz (ESP) Le magicien Le seul rêve de Pirlo Mercredi soir, la Juventus de Turin accueille le Borussia Dortmund en huitième de finale aller de la Ligue des champions. Avant cette rencontre, Andrea Pirlo s'est exprimé dans les colonnes de La Stampa, et y affiche clairement ses objectifs. «J'ai choisi de venir à la Juventus parce que mon objectif était de gagner et nous l'avons fait en championnat, explique ainsi le métronome de 35 ans. Aujourd'hui, j'ai un nouvel objectif. Avant de raccrocher mes crampons, je veux remporter la Ligue des champions avec la Juve». L'atout La Rolls Reus Oubliée 2014, ses blessures, ses opérations et les spéculations insistantes sur un départ de la Ruhr vers d'autres cieux! Marco Reus a retrouvé toute sa superbe dans une équipe à laquelle il a juré fidélité jusqu'en 2019. «Quand je me sens libre, et c'est le cas au BVB, c'est là que je peux donner le meilleur de moi-même», expliquait le natif de Dortmund, un choix du cœur qui fut un soulagement pour le coach Klopp, accueilli par des applaudissements dans les vestiaires. Libéré, ce joueur de 25 ans peut désormais refaire étalage de toute l'élégance de son jeu et la palette technique quasi-illimitée qui collent parfaitement à son surnom de «Rolls Reus». Il va vite, à l'œil pour la passe judicieuse et millimétrée et sait profiter du moindre écart défensif comme il l'a fait vendredi à Stuttgart (2-3) pour aller dribbler le portier souabe et inscrire son 3e but en autant de victoires de rang. «La Juve est très forte. Mais nous sommes assez fiers pour dire que l'on peut nous aussi mettre hors circuit un tel adversaire», assure le joueur à la mèche folle, qui rappelle que durant la phase aller, Dortmund a montré un tout autre visage en Ligue des champions qu'en championnat en s'offrant notamment Arsenal. La reconnaissance Allegri encense Klopp L'entraîneur italien a encensé son adversaire en Ligue des Champions. Pour l'entraîneur de la Juventus, le classement de Dortmund en Bundesliga est une anomal. «Klopp a fait de grandes choses, il a reconstruit le Borussia Dortmund depuis 2006, en remportant la Bundesliga et en atteignant la finale de la Ligue des champions. C'est un grand entraîneur. Ils ont quatre joueurs très techniques devant, sont très bien organisés, jouent un bon football et se projettent rapidement vers l'avant. Mais notre objectif est de nous qualifier en quarts de finale, il faudra donc réussir une grande performance mardi contre Dortmund. Nous devrons limiter la vitesse et la technique de leurs joueurs offensifs. L'impact physique sera important dans ce match. Mais nous aussi nous avons une bonne attaque, et notre milieu de terrain marque beaucoup. Nous avons conscience d'avoir de bonnes chances de passer. Je n'envie pas le classement du Borussia, c'est lui qui doit envier celui de la Juve. C'est une anomalie que le BvB soit aussi mal classé, mais il peut remonter très vite».