Ego ■ Pour les sociologues, le footballeur fait l'objet d'un étonnant paradoxe en dépit d'une place sociale et culturelle très importante. Le footballeur reste très méprisé par les intellectuels et la raison est simple. C'est dû essentiellement à son comportement, aussi bien sur le terrain qu'en dehors. Etant les idoles des jeunes générations, les footballeurs débordent et se comportent d'une manière très négative. Depuis plusieurs années, des exemples de joueurs, très doués techniquement, mais qui ont manqué de tact dans leur comportement. Le plus célèbre de ces footballeurs est incontestablement Diego Armando Maradona, le meilleur joueur de tous les temps. Vénéré dans son pays ou à Naples lors de son passage dans le club «pauvre» du sud de l'Italie, Maradona s'est également illustré en dehors des rectangles verts. Contrôlé positif à la cocaïne en 1991, puis à l'éphédrine en 1994 lors du Mondial aux USA, reste un personnage unique dans le monde du ballon rond. Les paparazzis et les journalistes en savent quelque chose. L'autre footballeur célèbre, Zineddine Zidane, qui a pourtant eu une carrière presque exemplaire jusqu'au dernier match. On ne lui a jamais pardonné le coup de boule adressé au défenseur italien Materazzi lors de la finale du Mondial 2006. La liste des anciens footballeurs «intrépides» est loin d'être courte. L'icône du football français, Eric Cantona, traine toujours derrière lui le fameuse «mawashi geri (une technique de Kung-fu)» contre un supporter de Crystale Palace en plein match en 1995. Ces derniers jours, nous assistons également à quelques sorties des meilleurs joueurs de planète foot. Zlatan Ibrahimovic n'a pas hésité à traiter la France de pays de merde, imité quelques heures après par le milieu de terrain de l'Olympique de Marseille, Dimitri Payet, qui a envoyé un torrent d'insultes envers l'arbitre de la rencontre qui avait opposé son équipe, l'O Marseille à l'O Lyon. Et ce n'est pas tout puisque quelques jours avant, le défenseur latéral de la Côte d'Ivoire, joueur du PSG, Serge Aurier, avait traité de "sale fils de p..." l'arbitre de Chelsea - PSG pour le compte du match retour des 8es de finale de Ligue des champions. La particularité dans ces comportements, c'est que ces footballeurs agissent et réagissent à chaud et dès qu'ils reviennent à leur état naturel, ils s'excusent. C'est le cas, d'ailleurs, d'Ibrahimovic et d'Aurier qui n'ont pas tardé par poster des excuses sur les réseaux sociaux. Les exemples sont nombreux. On peut citer les comportements bizarres de Balotelli et l'égocentrisme de certains joueurs, à l'image de Cristiano Ronaldo. Ce dernier s'est mis sur le dos le public du Santiago Bernabeu malgré les bonnes performances qu'il réalise avec son club, le Real Madrid. Sifflé, dimanche contre Levante (2-0), Cristiano Ronaldo, était le seul joueur à ne pas être allé saluer le public à la fin du match. Il est allé même jusqu'à insulter les supporters madrilènes. Le Ballon d'Or s'est donc retourné vers le public avant de lâcher une insulte. Le mot lancé était «Fodase», une insulte en portugais qui peut se traduire en français par un «Allez vous faire f...». Même d'autres joueurs très appréciés se révèlent avec des comportements négatifs. A ce titre, Lionel Messi règne en maître, n'est jamais contesté et se permet des sautes d'humeur lorsqu'il était agacé. D'anciens coéquipiers de l'Argentins à la masia ont confié que Messi pouvait parfois devenir tyrannique. Quand un coéquipier ou le club fait quelque chose qui ne lui convient pas, l'attaquant ne prend pas de gants pour le faire savoir. Une chose est sûre, les footballeurs se croient tout permis.