Maroc : droits de l'Homme l Le bilan du Maroc en matière de respect des droits de l'Homme a été marqué en 2015 par un recul dans plusieurs domaines, affirme l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) dans son rapport annuel publié hier mercredi. HRW a dénoncé les actes de torture commis au Maroc qui tarde à mettre en place un mécanisme de protection nationale, prévu dans le cadre du protocole facultatif à la Convention des Nations unies contre la torture et qui permet l'inspection des lieux de détention. L'ONG a précisé à ce titre que la France, «proche allié du Maroc», s'est abstenue de toute critique publique relative aux violations de droits humains dans ce pays. Burundi-UA : déploiement d'une force l Les dirigeants africains se prononceront lors d'un vote inédit en fin de semaine, durant le sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba, sur le déploiement d'une force au Burundi, malgré l'opposition de Bujumbura. Une majorité des deux-tiers est requise pour autoriser l'envoi de cette Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), décidé par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA en décembre, mais que le président burundais Pierre Nkurunziza — qui n'a pas encore fait savoir s'il assisterait au sommet — a promis de «combattre» comme «une force d'invasion et d'occupation». Le Burundi a sombré dans une grave crise émaillée de violences à l'annonce de la candidature de M. Nkurunziza à un 3e mandat. Côte d'Ivoire-CPI : procès l Le très attendu procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s'ouvre ce jeudi devant la Cour pénale internationale, cinq ans après des violences qui ont déchiré une Côte d'Ivoire toujours en quête de «vérité». L'ex-président ivoirien est accusé d'avoir fomenté une campagne de violences pour tenter, en vain, de conserver le pouvoir. Charles Blé Goudé aurait, lui, été à la tête d'hommes ayant tué et violé des centaines de personnes dans le but de maintenir l'ex-chef de l'Etat au pouvoir. Mais pour le camp Gbagbo, ce dernier est un chantre du multipartisme et la France, ancienne puissance coloniale, est derrière le «complot» qui a entraîné la chute de ce farouche nationaliste. Niger : présidentielle l Quatre candidats de l'opposition à la présidentielle du 21 février au Niger, dont Hama Amadou, incarcéré depuis plus de deux mois, ont signé hier mercredi une alliance prévoyant d'appeler à voter pour celui qui serait le mieux placé en cas de 2e tour. L'objectif de cette «Coalition pour l'alternance 2016», baptisée Copa, semble clair : faire barrage au président Mahamadou Issoufou, candidat à un second mandat sous les couleurs du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS). En 2011, MM. Oumarou, Amadou, Ousmane et Cissé avaient déjà noué un pacte similaire, mais il avait été rompu par Hama Amadou, arrivé troisième au premier tour, et qui avait alors décidé de soutenir Mahamadou Issoufou crédité de 36,16%.