Résumé de la 2e partie n Curieusement au moment du passage de l'avion de la Korean Airlines, un RC-135 était en mission de surveillance, si bien que les deux trajectoires ont fusionné l'espace de 10 minutes sur les écrans radar. Cette erreur incompréhensible dans le communiqué de presse aura eu comme conséquence de retarder de près de 6h le début des recherches de l'épave et des boîtes noires. Car les soviétiques, eux, sont déjà sur place et les ont récupérés, même s'ils semblent tourner en rond en faisant croire qu'ils n'ont rien trouvé. L'opinion publique veut des explications des soviétiques. Comment un tel drame a-t-il pu se produire ? Mais l'URSS se mure dans le silence. Le 6 septembre, à l'ONU, les Etats-Unis produisent un enregistrement des voix du pilote du SU-15 et de son supérieur à terre. Cette cassette prouve à toute l'assemblée que les soviétiques ont délibérément abattu l'avion civil. Seulement les transcriptions ont été manipulées et la traduction est très approximative. Quelques jours plus tard, les USA avouent qu'il y a eu des erreurs dans la traduction. C'est seulement 6 jours plus tard que le Colonel Ogarkov donne une conférence de presse en expliquant notamment la trajectoire déviante du boeing et la probable confusion avec un appareil de surveillance. Mais ces explications ne suffisent pas aux yeux des Koréens et des USA, qui continuent de fustiger les soviétiques. Ils veulent des responsables et des accès à certains documents que les soviétiques refusent de donner. Tout d'abord, comment un commandant de bord, aussi expérimenté (80 vols entre New-York et Séoul) et reconnu comme très rigide, a-t-il pu suivre cette voie aussi dangereuse ? Comment n'a-t-il pas pu voir les alarmes du système «INS» ? Et comment a-t-il pu donner de fausses indications sur sa position et omettre d'informer son passage sur un point de repère ? Pour un homme de sa trempe, il est difficilement concevable de faire autant d'erreurs. Même si le système «INS» était débranché (ce qui est fort peu probable, quand on connait la route qu'il devait emprunter) et qu'il volait en pilote automatique (selon un rapport de l'organisme de l'aviation), il aurait dû remarquer sa mauvaise position, ne serait-ce que par le biais de son navigateur. Certains avancent l'hypothèse d'une économie de carburant. Seulement l'économie réalisée n'aurait été que de 20.000 dollars ! Trop peu pour prendre autant de risques. Autre mystère non élucidé : la tour de contrôle de Tokyo aurait reçu un appel provenant du Boeing 747 sur une fréquence normale vers 19h00. Or à cette heure-là l'avion avait déjà sombré dans les eaux. De plus, s'il s'était avéré que cet appel provenait du Boeing en perdition, la tour aurait reçu un appel sur la fréquence d'urgence et non sur la normale. Donc, qui a pu envoyer ce message ? Serait-ce cet autre boeing 707 de la Korean qui volait à une demi-heure d'intervalle ? Et pourquoi se serait-il fait passer pour le 747 ? Etonnamment, l'avion a disparu des écrans radar à deux heures différentes. Les japonais ont indiqué 18h29 et les Etats-Unis 18h38. Comment peut-on expliquer cette différence ? Les américains qui se sont rendus sur les lieux du crash n'ont pas réussi à retrouvé l'épave du Boeing qui gisait à 800m sous l'eau. Ce qui est quand même étonnant, puisque deux ans plus tard, ils arrivent à retirer une épave d'un 747 d'Air India qui se trouvait à 2 000m sous l'eau. Les soviétiques ont avoué avoir retiré les boîtes noires mais pas l'épave. A suivre