Résumé de la 11e partie ■ Quand Igor Rep annonce que l'avion est à 15 000 pieds, il est en fait 1 000 pieds plus haut. Comment a-t-il pu commettre une erreur aussi énorme ? Quelle qu' en soit la raison, Igor Rep, se trompe en lisant l'altitude de l'avion et il est le seul à être en contact avec le sol. Même si on lui a dit de rester à 15 000 pieds, l'avion continue de descendre. A ce moment là, l'aiguilleur du ciel Vickey Louta alerte l'équipage Kazakh. «Trafic identifié. Midi, sens opposé. Un Boeing 747 de la saoudi à 10 nautiques. Croisement dans 5 nautiques», entend-on sur l'enregistreur phonique. Il demande à l'équipage de faire attention au vol 763, mais l'Iliouchine continue de descendre. Juste avant la collision Igor Rep semble se rendre compte que l'avion est dangereusement bas. Mais il est trop tard. «Restes au 2.5.0. Ne descend pas !», entend-on encore sur l'enregistreur. «Accélères, accélères !» Au moment de la collision l'avion Kazakh tentait désespérément de revenir à l'altitude qui lui avait été allouée. Malgré tout, les enquêteurs restent perplexes. Pourquoi l'avion a-t-il continué à descendre ? «Après avoir rejeté une erreur du contrôleur et celle de la défaillance mécanique, il fallait examiner dans le détail le facteur humain pendant le vol», explique l'expert. Le Kazakhstan, est une des républiques indépendantes qui faisait partie autrefois de l'union soviétique. La compagnie nationale ne jouit pas d'une réputation à l'aéroport Indira Gandhi. «On avait l'impression qu'ils étaient des pilotes un peu désinvoltes, qu'ils assuraient des vols Charter et ne repectaient pas nécessairement les usages de l'aviation moderne occidentale», explique l'expert. «Nous avons examiné les connaissances en anglais de cet équipage qui avait été formé dans les état soviétiques. Les trois hommes avaient été reçus à leur examen dans cette langue, mais ils ne la parlaient pas couramment», explique un autre. L'expert Achek Verma, écoute plus attentivement l'enregistrement pour voir si l'équipage a mal compris les instrutions. La barrière de la langue est-elle à l'origine du drame ? «Les Kazakh ont-ils confondu leur altitude avec celle allouée à l'avion saoudien ?», se demande Achek Verma. Il finit par découvrir que les membres d'équipage ne communiquaient pas clairement entre eux. (A suivre...)