L 'année 2016 s'annonce riche en échéances électorales en Afrique, plus précisément en élections présidentielles prévues ou déjà tenues dans seize pays. A commencer par la République centrafricaine, qui a passé son premier tour fin décembre 2015, avec un second tour le 31 janvier dernier. La bonne tenue du scrutin a eu raison de tous ceux qui prédisaient le chaos. Pour le plus grand bien de ce pays, qui a peut-être la chance à travers ces élections, de retrouver la paix et l'unité nationale. Au CongoBrazzaville, la tâche ne sera pas du tout facile aux adversaires de Denis Sassou Nguesso en mars 2016. Sa victoire très critiquée au dernier référendum permettant de réviser la Constitution, prouve qu'il a la maîtrise de la politique de ses moyens. C'est ce qui permet d'affirmer avec certitude que si les adversaires de Sassou ne trouvent pas la meilleure recette, il y a de fortes chances que le Président sortant prolonge son séjour au pouvoir. Malgré le désir de changement régulièrement exprimé dans la rue. L'équation sera également difficile pour les adversaires de Mohamadou Issoufou, du Niger. Son plus grand concurrent, Hama Amadou, du nom de l'ancien président de l'Assemblée nationale du pays, s'est vu coller une rocambolesque affaire de trafic international de bébés sur le dos. Le rendez-vous est également donné aux électeurs aux Iles Comores ce dimanche même. Vingt-cinq candidats sur 28 postulants on été retenus pour participer à cette élection. Tous sont originaires de l'île de la Grande-Comore, selon la règle constitutionnelle instaurée depuis 2001, qui institue une présidence tournante entre les trois îles de l'Union des Comores : Anjouan, Grande-Comore et Mohéli, qui comptent un total d'environ 800 000 habitants alors qu'en Ouganda, les jeux sont déjà faits, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, étant réélu pour un cinquième mandat de cinq ans, l'opposition rejetant le résultat de ce qu'elle a qualifié de «parodie d'élection».