Scène n Après l'expérience de l'année dernière, qui a rencontré un franc succès, le British Council renouvelle l'aventure. Il a programmé au Théâtre national algérien Mahieddine Bachetarzi, hier et aujourd'hui, à raison de deux représentations par jour (15h et 19h), «Songe d'une nuit d'été», l'une des pièces les plus connues de William Shakespeare. En effet, après la représentation de la pièce «Hamlet», l'an dernier, c'est donc encore Shakespeare qui revient à Alger, et ce, à l'occasion de la 400e commémoration de sa mort. Cet anniversaire est placé sous le signe «Shakespeare vit en 2016». «Songe d'une nuit d'été», jouée sous le titre «Pocket dream» (Rêve de poche) par la troupe britannique Propeller, donne une version au texte originel du dramaturge. Et selon le directeur de la troupe, Nick Chesterfield, la pièce «n'est pas une version simplifiée, mais plus adaptée à l'itinérance et aux différents types de lieux où nous jouons, dont souvent des espaces non conventionnels». Nick Chesterfield explique, en outre, que cette nouvelle adaptation de la pièce de William Shakespeare est une version courte d'une durée d'une heure. Elle a été élaborée au fil des 600 représentations données par la troupe en Grande-Bretagne et un peu partout dans le monde. Autrement dit, la pièce est réadaptée, réactualisée selon le lieu de sa représentation et suivant les conditions et l'ambiance dans lesquelles elle est jouée. Et si à chaque fois la pièce est renouvelée, évoluant au fil de son itinéraire, c'est parce qu'elle «revêt un caractère foncièrement intemporel». En plus, son contenu, c'est-à-dire les thèmes qu'elle aborde, est accessible aux différentes tranches de la société. C'est dire que «Songe d'une nuit d'été», voire «Pocket dream» confère à William Shakespeare une dimension universelle. Elle fait de lui (comme toutes les autres pièces) un dramaturge de tous les temps, qui parle à toutes les sociétés. «Son écriture se prête à toutes sortes d'adaptations et de créations modernes», souligne-t-il. S'agissant de la langue (en anglais) dans laquelle la pièce est jouée, les membres de Propeller tiennent à expliquer : «La caractéristique principale est de justement garder tel quel le langage original». Tous estiment que le dramaturge «possède beaucoup d'autres moyens de communiquer avec son public et que la charge émotionnelle contenue dans ses textes transparaît tellement dans le jeu». En d'autres termes, il n'est pas nécessaire de comprendre l'intégralité du texte, mais de ressentir celui-ci. La sensibilité, portée par l'esthétique et la poétique, permet de comprendre le texte et l'apprécier. «Songe d'une nuit d'été», ou «Pocket dream», est une comédie, écrite donc par William Shakespeare, entre 1594 et 1595. C'est l'histoire de deux jeunes couples. A ces idylles viennent se greffer une autre intrigue. Il s'agit de l'histoire d'un groupe d'ouvriers qui veulent, par passion pour l'art des planches, s'initier au théâtre. En fait, C'est du théâtre dans un théâtre. Le jeu est passionnant, voire amusant. Et ce que l'on retient du jeu, c'est bien la clarté des dialogues, des mots chargés de poésie. Le jeu est aussi plein d'imagination. La compagnie «Propeller Theater, dirigée par Edward Hall, est totalement dédiée au théâtre de Shakespeare depuis sa création. Et notons que la pièce sera aussi jouée le 18 mars, au Théâtre régional d'Oran.