Intervention n«Combattre la médiocrité dans le secteur de l'éducation «tant au niveau de la gestion que de l'action des enseignants» était au menu de l'intervention hier à Alger de la ministre de l'Education… Nouria Benghebrit, qui intervenait lors du forum parlementaire sur les programmes pédagogiques, a insisté sur l'impératif de passer à la qualité dans le domaine de l'éducation. Il s'agit, a-t-elle soutenu, «de combattre la médiocrité tant au niveau de la gestion que de l'action des enseignants». «La situation est complexe mais la clé de la réussite est dans la conjugaison des efforts de tous», a-t-elle estimé. Pour la ministre, «les moyens humains et matériels existent pour concrétiser cet objectif, il faut juste convenir d'un minimum de respect pour construire l'école algérienne par excellence». «Le respect de la loi et la valorisation du travail doivent se traduire par des comportements qui constitueront un acquis pour l'école algérienne», a-t-elle insisté. Mme Benghebrit a expliqué, en outre, que «la refonte des programmes scolaires a été dictée par la nécessité de s'adapter au nouveau contexte, aux dispositions des lois de la République et aux nouvelles orientations pédagogiques». La ministre a rappelé les efforts consentis dans le cadre de la commission nationale des programmes et les groupes de travail chargés des matières qui ont élaboré en 5 années (2003-2007) 206 programmes et 206 documents pédagogiques. «L'autre défi qui se pose au ministère après l'amélioration des conditions de scolarisation des élèves est celui d'améliorer les conditions professionnelles des enseignants et autres personnels du secteur», a indiqué la ministre faisant remarquer que cette entreprise ne relevait pas des seules compétences du ministère de l'Education mais qu'elle impliquait les secteurs concernés et les partenaires sociaux. Redresser le système éducatif ou continuer à aller vers le précipice ? Le ton était donné fin mars par la ministre. Son plan d'action s'articule autour de la nécessité de «redonner du sens» à la commission nationale des programmes pour élaborer la deuxième génération des programmes, de la professionnalisation de l'ensemble des acteurs du secteur, et de la bonne gouvernance pour assurer la cohérence et la synergie des actions dans un secteur qui, dit-elle, a longtemps pâti des «actions éclatées». «La rentrée prochaine, c'est-à-dire celle de 2016/2017, sera celle de l'entrée en vigueur des nouveaux programmes qui concrétisent la volonté de changement qualitatif inscrit sur le registre des reformes prévues par le secteur de l'éducation nationale», avait-elle indiqué. Le changement des programmes scolaires aura pour conséquence l'élaboration de nouveaux livres et manuels scolaires.