La ministre a insisté sur l'algérianité des programmes et sur l'approche pédagogique qui vise l'accumulation du savoir. Les nouveaux programmes scolaires pour les première et deuxième années primaires ainsi que pour la première année moyenne seront mis en œuvre d'ici à la prochaine rentrée scolaire, c'est-à-dire dès septembre 2016. C'est la principale information livrée, hier, par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, lors du point de presse tenu en marge d'une journée parlementaire sur les programmes pédagogiques dans le contexte des réformes. La ministre a indiqué que ces nouveaux programmes, qui reflètent les améliorations que connaît le secteur, sont le résultat du processus de réformes de la deuxième génération qui y a été engagée depuis 2008, notamment en matière de formation des inspecteurs et des enseignants. Laquelle formation a, depuis son démarrage en janvier 2015, profité à 500 inspecteurs, dont la charge est justement de pouvoir redéployer cette formation au niveau de la circonscription, mais aussi au niveau des enseignants, a-t-elle ajouté. "C'est un travail long et pénible qui ne se fait pas du jour au lendemain", a affirmé, en outre, la ministre, en expliquant que la réforme est aussi "la résultante de l'engagement des fonctionnaires et experts de l'éducation nationale", auxquels elle a tenu à rendre hommage. Pour revenir à cette journée parlementaire, elle avait pour objectif de montrer à tout un chacun, "(...) les efforts que l'éducation nationale est en train de mener", a indiqué la ministre de l'Education, avant d'insister sur le travail accompli par la commission des programmes, au sujet de laquelle beaucoup de choses ont été dites, notamment qu'"elle travaillait dans le secret et dont la composante n'était pas algérienne". Elle a, en revanche, insisté sur l'algérianité des programmes et "une accumulation d'expérience". Ce que se sont attelés, d'ailleurs, a présenter, pour leur part, les experts de la commission nationale des programmes, à travers des exposés théoriques, mais également à travers des vidéos. "Il est très important pour nous de montrer très concrètement quelle est la valeur ajoutée de ces améliorations", dira la ministre, en s'appuyant sur des exemples de classe dont le nombre d'élèves oscille entre 37 et 40, où "des enseignants et des inspecteurs ont réussi à faire aimer une école et à faire aimer les mathématiques à des élèves". Devant les parlementaires, Nouria Benghabrit a, d'ailleurs, insisté sur l'impératif de "combattre la médiocrité, tant au niveau de la gestion que de l'action des enseignants", en assurant, pour autant, que "les moyens humains et matériels existent". L'autre défi qui se pose au ministère est "celui d'améliorer les conditions professionnelles des enseignants et autres personnels du secteur", a indiqué la ministre, en faisant remarquer que cette entreprise ne relevait pas des seules compétences du ministère de l'Education mais qu'elle impliquait les secteurs concernés et les partenaires sociaux. Enfin, lors des débats, nombre d'intervenants ont notamment reproché aux nouveaux programmes de favoriser la langue française aux dépens d'une constante nationale, soit l'arabe, en lui accordant autant de volume horaire, en 2 e, 3 e et 4e années moyennes. C'est le cas de cet intervenant qui a dénoncé l'approche qui a été adoptée pour l'apprentissage de la langue française, langue et culture, jugeant que cela "signifierait qu'il sera inculqué la culture française à nos enfants, dans l'objectif d'ébranler nos valeurs". AMAR R.