Critiqué depuis plusieurs jours, le programme scolaire de deuxième génération est purement «algérien», affirme la ministre de l'Education nationale. Intervenant en marge des travaux de la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur et des affaires religieuses de l'APN sur les programmes et méthodes pédagogiques dans les réformes, Nouria Benghebrit a tenu à remettre les pendules à l'heure. Elle déclare d'emblée que les ministres français venus en Algérie la semaine dernière, notamment la ministre de l'Education, Nadjat Vallaud-Belkacem, n'avait aucun rapport avec le travail de la commission nationale sur les réformes dans le secteur de l'éducation en Algérie. Celle-ci, insiste la ministre, répond seulement et uniquement aux textes dictés par la Constitution algérienne. Ainsi, Mme Benghebrit a lancé un appel aux citoyens en général, aux parents d'élèves et aux élèves eux-mêmes en particulier, les incitant à ne pas se laisser «influencer par la médiocrité». Elle dira dans ce sens que l'ennemi numéro 1 en Algérie est «la médiocrité». Par ailleurs et concernant le programme de deuxième génération, la ministre a rappelé son importance et la nécessité de l'adopter dès la prochaine rentrée scolaire. Elle dira, en effet, qu'il y a eu une accumulation d'expérience et c'est grâce à cette accumulation qu'aujourd'hui il y a eu la possibilité de présenter les améliorations quant aux processus des réformes engagées depuis 2002. «Nous avons eu le droit à la présentation aux experts de la commission nationale du programme à travers des exposés théoriques, mais également des vidéos. Il était important pour nous de montrer plus concrètement quelle est la valeur ajoutée de ces améliorations, et ce, à partir de la classe des élèves et de leur enseignant». Des classes avec un nombre de 37 à 40 élèves, explique la ministre, donc pas forcément avec des petit nombres. Ces enseignants ont réussi, estime-t-elle, à faire aimer l'école à faire aimer des matières comme les mathématiques. «Nous avons vu les mêmes images prises à la première année primaire, puis à la première année de collège. Cette évolution donnée grâce aux améliorations de la formation des inspecteurs et des enseignants». «Il faut dire qu'aujourd'hui nous pouvons dès la rentrée scolaire en septembre 2016 mettre en œuvre les nouveaux programmes pour la première année primaire et de collège», s'est félicitée la ministre. Elle informera dans ce sens que 500 inspecteurs ont été déjà formés et dont la charge est justement de pouvoir redéployer cette formation au niveau de la circonscription, mais aussi au niveau des enseignants. «C'est un travail lent, pénible qui ne se réalise pas du jour au lendemain. Elle est la résultante d'un engagement des fonctionnaires et des experts de l'éducation nationale», avoue Benghebrit. Pour rappel, la commission au niveau du ministère de l'Education a travaillé sur la révision des programmes depuis 2009, et ceci entre dans le cadre de la révision ordinaire des programmes. Cette commission s'est penchée sur les programmes de 2003. Les nouveaux programmes, dits de «deuxième génération», accordent plus de liberté à l'enseignant et plus de responsabilité dans l'évaluation des élèves, en prenant en considération ses différentes compétences dans l'apprentissage.