Résumé de la 11e partie n Hayat, pressée de parler de nouveau avec le jeune homme qu'elle a connu, demande à Fatima l'autorisation de lui téléphoner de chez elle. Oui, bien sûr... Ma mère se repose dans sa chambre ; mon père n'est pas encore rentré et mes frères et sœurs sont au, lycée... Prends tout ton temps... Tu vas appeler ton prince n'est-ce pas ? - Oui... - Vas-y... Tu crois qu'il est déjà rentré chez lui ? - Je ne sais pas... Je vais le savoir bientôt. Hayet composa le numéro que lui avait donné le jeune homme et elle entendit la sonnerie retentir à l'autre bout du fil. Etait-il là ? Etait-ce le numéro de la maison familiale ou le studio où il recevait ses conquêtes ? se surprit-elle soudain à se demander. La sonnerie retentit trois fois à l'autre bout du fil avant que quelqu'un ne se décide à décrocher : - Allô, oui ? fit une voix d'homme que Hayet n'eut aucune peine à reconnaître. - C'est moi, Salim ! - Vous ? Qui ? - Vous ne m'avez pas reconnue ? - Euh... non... - C'est moi Hayet ! - Ah ! Oui ! Vous n'avez pas mis beaucoup de temps pour vous décider à me téléphoner, fit-il remarquer avec satisfaction. - C'est parce que le hasard veut que, demain, je sois obligée de sortir de nouveau pour acheter de la doublure pour le tailleur d'une amie très pressée. - Ah ! Je comprends. - Alors, je me suis dit que demain, je pourrais vous rendre votre dû. - Vous ne pensez donc qu'à l'argent, vous ? - Non, je ne pense pas qu'à l'argent...mais il faut bien que je m'acquitte de ma dette. - Je vous comprends, fit-il d'une voix enjouée mais que Hayat avait trouvée quelque peu mystérieuse. - Non, mais ce n'est pas ce que vous croyez... je ne considère pas que l'argent doit être une préoccupation obsessionnelle, c'est la raison pour laquelle je tiens à vous rendre le vôtre... - Vous avez l'air en colère Hayet ! - Mais pas du tout ! Je suis juste un peu nerveuse... - Pourquoi ? - Je ne sais pas... - Peut-être parce que c'est la première fois que vous parlez au téléphone avec un homme ? Cette question coupa littéralement le souffle à la jeune fille. Quelle que soit la réponse qu'elle lui donnerait, elle se retrouverait dans un bourbier ! Si elle confirmait sa supposition, cela signifiait qu'il l'avait fascinée, si elle l'infirmait, cela voulait dire qu'elle était habituée à parler aux hommes au téléphone et que par conséquent, elle n'avait fait que jouer la comédie lorsqu'elle lui avait dit qu'elle ne sortait pas souvent et qu'elle avait peur d'être aperçue en compagnie de quelqu'un ! A suivre…