Galère n La «Jungle» de Calais, qui n'était qu'un site pour réfugiés afghans et érythréens, devient vite le plus grand bidonville de France, où viendront s'entasser tous les candidats qui désirent rejoindre l'Angleterre et se construire une nouvelle vie. Depuis plusieurs mois, depuis surtout que les combats en Syrie ont pris une tournure internationale, les réfugiés qui fuient les zones de tension ne cessent d'affluer sur les côtes européennes. Ils échouent par centaines, par milliers avec femmes et enfants. Les côtes de Lampedusa, en Italie, ne suffisant plus, c'est vers la Grèce, par la mer Egée, que les nouveaux migrants débarquent désormais. Selon les premières statistiques, il en arrivait 100 à 250 par jour, aujourd'hui ce sont 100 et 200 par heure. Le flux migratoire a considérablement augmenté. A chaque fois que le jour se lève, des dizaines de petites embarcations pointent à l'horizon tous les matins que Dieu fait. La Grèce est débordée. Dans un premier temps, les autorités du pays dirigeaient les nouveaux venus vers Athènes, la capitale, afin qu'ils soient ventilés à travers l'ensemble de l'Europe. Et c'est précisément à partir de là, à partir de cet ensemble politique, économique et organique qui s'appelle l'Europe qui réunit 28 pays que les choses vont se gâter. Tout le monde l'aura suivi jour après jour à la télévision. Angela Mekel ouvre alors très larges les portes de son pays aux réfugiés. En quelques semaines, ils seront plus de 800 000 individus à être pris en charge par l'Etat. Des pays comme la France évitent de s'engager dans cette voie, et pour la forme, aussi bien que pour les caméras, accueillent quelques dizaines d'individus, sûrement sélectionnés parmi les plus jeunes, les plus diplômés et peut-être aussi les plus «intégrables» dans l'Hexagone. David Cameron, le Premier ministre britannique, verrouille à double tour ses frontières, du moins en sous-traitant l'opération par les Français de Calais. La «Jungle» de Calais, qui n'était qu'un site pour réfugiés afghans et érythréens, devient vite le plus grand bidonville de France, où viendront s'entasser tous les candidats qui désirent rejoindre l'Angleterre et se construire une nouvelle vie. La maire de Calais tire la sonnette d'alarme et les hôteliers crient au scandale, car selon eux, le tourisme dans leur ville a baissé d'au moins vingt pour cent. Face au flux migratoire de plus en plus incontrôlable, les pays de l'Est, dont la Hongrie et la Macédoine, érigent des barbelés à la frontière de leur territoire. Les heurts entre forces de police et réfugiés se terminent à coups de bombes lacrymogènes. La Slovaquie, ce reste de l'ancienne Tchécoslovaquie, ne veut pas entendre parler de musulmans, sous prétexte que son socle est bâti sur l'idéologue judéo-chrétienne.