Plus d'un demi-million de migrants et réfugiés sont arrivés en Europe en passant par la Méditerranée en 2015, et quelque 3000 ont péri ou sont portés disparus, selon les chiffres publiés hier par le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Cette année, au total, près de 515 000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée: près de 383.000 personnes ont rejoint la Grèce et quelque 129 000 autres l'Italie, selon le HCR qui précise que 54% d'entre eux sont des Syriens, et 13% des Afghans. En Grèce, 71% des personnes arrivées sont des Syriens. Parallèlement, quelque 2980 réfugiés et migrants ont péri ou sont portés disparus cette année durant leur tentative de rejoindre l'Europe en empruntant des voies maritimes périlleuses en Méditerranée. Selon le HCR, beaucoup des personnes qui arrivent par la mer en Europe du Sud, notamment en Grèce, proviennent de pays touchés par la violence et les conflits, comme la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan. Ces personnes ont besoin d'une protection internationale et elles sont souvent épuisées physiquement et traumatisées, d'après l'agence onusienne. Les pays européens se sont mis d'accord la semaine passée pour répartir 120 000 migrants et aider financièrement les pays voisins de la Syrie, mais l'ONU a appelé les dirigeants à faire davantage. Régulièrement critiqué pour les clôtures barbelées qu'il a fait ériger aux frontières Schengen de son pays, M. Orban veut faire valoir son point de vue aujourd'hui lors de l'assemblée générale des Nations unies à New York. Ce dirigeant a indiqué qu'il entendrait ensuite fermer aux migrants la frontière croato-hongroise, par où passent la plupart d'entre eux. Le gouvernement hongrois a indiqué vouloir plaider devant l'ONU pour l'introduction de quotas mondiaux pour la répartition des réfugiés. Le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, a souligné récemment que l'Europe ne (devait) pas être la seule à jouer un rôle dans la gestion de la pression migratoire, et que devaient également être impliqués les grands acteurs de la politique internationale, qui ont participé aux décisions qui ont mené à la création des zones instables près de notre continent. Par ailleurs, les garde-côtes libyens ont annoncé hier avoir secouru 346 migrants à bord de trois canots pneumatiques au large de Garaboulli, à 60 km à l'est de Tripoli. Dans le nord de la France, un migrant d'origine irakienne âgé de 20 ans a par ailleurs été retrouvé mort hier matin dans un camion près du port de Calais, d'où il espérait sans doute gagner la Grande-Bretagne.