Echéance n Le projet de réforme de l'examen du baccalauréat sera soumis au gouvernement après les vacances, a affirmé hier le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Lors d'une conférence de presse consacrée aux inscriptions universitaires, Tahar Hadjar a précisé que le projet en question sera soumis au gouvernement probablement vers le 24 août et parmi les points proposés, la réduction du nombre de jours d'examen de cinq à trois, ainsi que la révision à la baisse du nombre d'épreuves. Dans ce contexte, M. Hadjar a indiqué que les motifs d'une révision du système du bac était, entre autres, le fait que les candidats concourraient dans des matières secondaires à la filière choisie, d'où l'impératif d'une réflexion sur la nécessité de se diriger vers «un baccalauréat plus spécialisé». A travers ce projet, qui entrera en vigueur à partir de la prochaine rentrée scolaire, le candidat sera examiné dans les matières essentielles et les notes obtenues durant l'année scolaire seront prises en compte, en se basant sur la fiche d'évaluation. Pour ce qui est de la décision du ministère de l'Education nationale concernant l'enseignement en langue française des matières scientifiques, laquelle a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps, M.Hadjar a estimé que «le problème ne réside pas dans la langue, mais dans l'approche adoptée dans l'enseignement». Le ministre avance certains arguments, en ce sens, dont «le faible niveau enregistré dans les spécialités universitaires enseignées en arabe, y compris la littérature arabe». S'agissant des bourses universitaires, M. Hadjar a fait savoir que la décision portant «suspension des bourses à l'étranger pour les licenciés a été prise depuis des années à l'exception des 2e et 3e cycles (master et doctorat)». M. Hadjar s'exprimait en réponse à une question sur le cas de la première bachelière à l'échelle nationale au baccalauréat 2016, Kenza Ousalah, qui a demandé aux hautes autorités du pays de lui accorder une bourse à l'étranger pour pouvoir s'inscrire dans une spécialité inexistante en Algérie. Concernant les critiques qui ciblent l'Université algérienne en raison du taux élevé de chômeurs chez les diplômés universitaires par rapport à ceux de l'enseignement et de la formation professionnels, le ministre a fait savoir que son secteur a ouvert ces dernières années des spécialités alliant théorie et exigences du marché du travail.