La réunion informelle de l'Opep ne devrait finalement déboucher sur aucune décision, si l'on s'en tient à la dernière déclaration du secrétaire général de cette Organisation. Une réunion qui reste pourtant attendue par les principaux acteurs, dont l'Algérie, qui, par la voix du ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, y voit «une opportunité». D'autant que, selon lui, les «consultations menées auprès de nos partenaires montrent qu'il y a un consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché. C'est ce qu'a affirmé, hier samedi, le secrétaire général de l'Organisation, Muhammed Sanusi Barkindo, en visite à Alger évoquant la réunion informelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), prévue le 27 septembre à Alger en marge du 15e Forum international de l'énergie. Il a ajouté que «la tenue de la rencontre a été proposée par le Qatar en juin dernier pour permettre aux membres de l'Opep de se concerter et d'échanger leurs points de vues». «Nous nous (Opep) sommes réunis en juin, nous sommes en septembre aujourd'hui, et il s'est passé beaucoup de choses entre les deux dates», a-t-il soutenu. M. Barkindo a avancé que «plusieurs réunions bilatérales entre les membres de l'Opep» allaient se tenir à l'occasion de cette réunion informelle. A une question sur un prix «raisonnable» du baril, souhaité par de nombreux pays, M. Barkindo avait récemment indiqué que ce n'est pas «ce que nous cherchons pour le moment», soulignant que le but principal est de réunir tous les facteurs possibles «qui rétabliront les conditions d'un marché stable et de façon durable». En visite la semaine passée à Moscou, M. Boutarfa avait déclaré que la réunion informelle de l'Opep allait «offrir l'opportunité pour parvenir à un accord qui favorisera la stabilisation du marché du pétrole». «L'Algérie a une proposition qu'elle soumettra aux participants de la réunion d'Alger. Nos consultations menées auprès de nos partenaires montrent qu'il y a un consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché. C'est déjà un point positif», a-t-il souligné. Le ministre s'était rendu notamment au Qatar, en Iran et à Moscou et s'est entretenu avec des hauts responsables, dont le SG de l'Opep, sur la situation du marché pétrolier et sur les perspectives de la réunion d'Alger. A cet effet, il a rencontré ses homologues saoudien, russe, iranien et qatari ainsi que le SG de l'IEF. Pour ce qui est du Forum international de l'énergie (IEF), prévu du 26 au 28 septembre en cours, Muhammed Sanusi Barkindo a indiqué qu'il représente «une opportunité très importante pour les pays producteurs et consommateurs. Il va leur permettre de se concerter sur des questions liées à l'économie mondiale et à l'industrie mondiale du pétrole et du gaz». «On va débattre de questions fondamentales qui impliquent à la fois les producteurs et les consommateurs», a-t-il ajouté. Il a enfin saisi l'occasion pour saluer l'Algérie pour le soutien qu'elle a apporté à sa candidature comme secrétaire général de l'Opep, en juin dernier. Au cours des dernières semaines, les prix de l'or noir --plombés par une surabondance de l'offre-- avaient été soutenus par l'espoir que les pays de l'Opep parviennent à un accord limitant leur production à l'occasion de la réunion à Alger.