Annonce- Les retraités devraient voir le montant de leur pension grimper de 2,5% à partir du mois de juin. C'est ce qu'a annoncé hier le tout nouveau ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, en marge de l'ouverture d'un marché de solidarité à la place du 1er-Mai, précisant que ces augmentations «seront versées au mois de juin avec effet rétroactif à partir du 1er mai». «Cette augmentation annuelle des pensions et des allocations de retraite décidée par le président de la République touchera 2,8 millions de retraités», a encore précisé le ministre soulignant que «l'incidence financière de cette mesure pour l'année 2017 est de l'ordre de 20 milliards de dinars». M. Zemali a relevé, dans ce sens, que le taux de la revalorisation a été défini en tenant compte des équilibres financiers et de la situation actuelle de la Caisse nationale des retraites (CNR), précisant que la dépense annuelle de la CNR est de l'ordre de 1 000 milliards de dinars. Il a souligné, à cet effet, «la nécessité de valoriser les pensions et les allocations de retraite, tout en assurant la pérennité du système national des retraites», rappelant que «rééquilibrer la situation financière de la CNR est un des objectifs du secteur». Le ministre a souligné, par la même occasion, qu'en tenant compte de l'année 2017, le taux global des revalorisations a atteint, depuis 2010, près de 60%». Le directeur général de la Caisse nationale des retraites (CNR), avait fait part en février dernier de ces nouvelles augmentations du montant des pensions de retraite qui devraient être effectives selon lui à partir du mois de mai. En 2016 , les pensions des retraités ont augmenté seulement de 2,5%. Un taux dérisoire bien loin de répondre aux besoins de plus de deux millions et demi de retraités, déplorent les anciens de la Fédération des retraités qui considèrent que ce recul dans la valorisation des pensions de retraite ne traduit pas les efforts de l'Etat à permettre à cette frange de mieux gérer son budget. Auparavant, les augmentations ont dépassé les seuils de 12% alors qu'en 2015, la baisse de cette prime a été de 5% faisant valoir la thèse de «l'austérité» pour les budget de l'Etat. Pour les retraités à bas revenu, cette augmentation n'a aucune signification regrette-t-on. «Ce sont les tranches de ceux qui perçoivent entre 20 000 et 25 000 DA qui sont les plus lésées» estime-t-on. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait déclaré l'année dernière que «le régime de retraite anticipé sera abrogé» tout en précisant que le taux de valorisation connaîtra une baisse significative. Les raisons de cette décision sont multiples. Les uns considèrent que la CNR est au rouge et que son équilibre financier est menacé. L'ex-ministre du Travail, Mohamed El-Ghazi, et le P-DG de la Cnas et celui de la Casnos avaient été obligés, fin 2015, à statuer sur le sort de la CNR en la pourvoyant de nouvelles sommes d'argent pour amortir le choc.