Démonstration - A l'issue d'une superbe finale, le Real Madrid a réussi à conserver son titre, hier soir, à Cardiff, en dominant nettement la Juventus (4-1). Impitoyable. Chirurgical. Létal. Impérial. Le Real Madrid a défini ces quatre adjectifs. En remportant la finale à Cardiff contre une valeureuse Juventus (1-4), les hommes de Zinédine Zidane ont continué d'écrire la légende du club de la capitale espagnole en Champions League. Pour la première fois depuis le grand Milan AC d'Arigo Sacchi (1989-90), le tenant du titre a réussi à conserver sa couronne. Et cela dit beaucoup de la supériorité du club espagnol, encore flagrante lors de cette finale où la Juve n'aura pas démérité, mais simplement manqué d'armes pour espérer mieux. Le Real était simplement trop fort. Comme tout au long de la saison. Plus que jamais, l'Europe lui appartient. Et pourtant, la Juve a pu y croire. A la faveur d'un début de match canon, les hommes de Max Allegri ont prouvé que leur science tactique et leur envie pouvaient faire la différence. Mais c'est bien le Real qui a planté la première banderille. Sur une contre-attaque express, démarrée par Kroos et conclue par Ronaldo, qui a permis au Real d'ouvrir le score sur son premier tir du match (20'). Mais cette finale pleine d'intensité se devait de marquer les mémoires collectives. Et c'est Mario Mandzukic qui s'en est chargé. Le Croate, à la conclusion d'une action somptueuse où le ballon n'aura pas touché le sol dans la partie de terrain madriène, s'est fendu d'une volée retournée qui a terminé sa course dans la lucarne de Navas (27'). Un partout, balle au centre ? Pas tellement. Car la Champions League et l'Histoire se fichent bien de l'esthétisme. Le mot clé reste toujours le même : l'efficacité. Et la machine de guerre que représente le Real l'a bien compris. Au retour des vestiaires, le match a changé de cap. Indécis et magnifique, le scénario de cette bataille a complètement tourné en faveur d'une équipe madrilène bien plus en jambes que la Juve. Après les alertes venues de Marcelo ou de Modric (58'), c'est finalement celui que l'on attendait le moins sur le tableau des buteurs qui est venu faire basculer cette finale. Après une mauvaise relance de la défense italienne, c'est l'improbable Casemiro qui a délivré la Casa Blanca d'une frappe déviée par le malheureux Khedira (61'). La tête dans le sac, la Juve n'a même pas eu l'occasion de se relever. Trois minutes plus tard, Ronaldo venait couper un centre au cordeau de Modric au premier poteau pour envoyer le Real au paradis (64'). Le dernier but de l'entrant Asensio, sur un centre en retrait de Marcelo (90'), était finalement anecdotique. Tout comme l'expulsion du frustré Juan Cuadrado (84'). Car les Merengues avaient déjà l'assurance de retrouver l'ivresse d'une victoire européenne. Ce Real est insatiable. Son appétit est tel qu'il finit sa saison sur un doublé Liga-Ligue des champions, inédit pour lui depuis 1957-58... La performance : La duodécima pour la Casa Blanca Vainqueur face à la Juventus Turin (4-1) hier soir en finale, grâce à un doublé de l'inévitable Portugais, un but de Casemiro et un but tardif d'Asensio, le Real Madrid devient le premier club à remporter deux Champions League consécutives dans l'ère moderne. Une sacrée performance pour la formation madrilène, qui s'offre la «duodécima», soit la 12e C1 de son histoire. Bien sûr, le Real est toujours l'équipe la plus titrée dans cette compétition, loin devant le Milan AC (7). 2014, 2016, 2017. Trois sacres en UEFA Champions League en quatre ans. Le Real Madrid a cette particularité d'avoir remporté les cinq premières Coupes d'Europe des clubs champions, alors ce n'est pas totalement exact de dire qu'il est plus que jamais le roi du Vieux Continent. Mais c'est bel et bien le cas. La prime : Ce que vont toucher les joueurs du Real En s'adjugeant la C1 après avoir déjà conquis la Liga, l'équipe du Real et son entraîneur s'assurent de belles primes de la part de leur direction. Les Madrilènes, et à leur tête Ramos, Ronaldo et Marcelo, avaient négocié une prime extravagante en cas de doublé, leur premier depuis 59 ans. Chaque joueur va se voir attribuer un chèque de 1,5 millions d'euros, tandis que l'entraineur Zinedine Zidane touchera 2 millions d'euros. Ces sommes constituent presque le double de ce que les Merengues avaient touché l'année dernière (700 000 euros). Si Florentino Perez, l'homme fort de la Casa Blanca, s'est résolu à se montrer aussi généreux c'est aussi parce que le lauréat de la C1 n'a jamais été aussi bien récompensé. Pour son parcours victorieux, le Real a empoché de la part de l'UEFA un pactole de 80 millions d'euros. Le record : Zidane, une première depuis 41 ans Nommé entraîneur principal du Real Madrid en janvier 2016, Zinédine Zidane remplit son palmarès à une vitesse ahurissante. Après la victoire en finale contre la Juve, le coach madrilène s'est offert sa deuxième Champions League en tant que technicien. Deux sacres auxquels il faut ajouter une Supercoupe d'Europe, un Mondial des clubs et un titre en Liga. Rien que ça... En remportant deux fois la C1 lors ses deux premières campagnes comme entraîneur, Zidane égale une performance réalisée il y a 41 ans par Dettmar Cramer avec le Bayern Munich (1975, 1976). L'entraîneur du Real Madrid, Zinédine Zidane, a savouré. «Derrière tout ça, il y a beaucoup de boulot et de qualités. J'ai la chance d'appartenir à ce grand club, de pouvoir entraîner ces grands joueurs et à l'arrivée, c'est ce qui fait qu'on est tous heureux. C'est beau ce qu'on est en train de vivre, c'est magnifique», s'est-il réjoui. La malédiction : La Juve n'aime pas les finales Malheureuse Juventus Turin... Les Bianconeri ont perdu leur septième finale de la Ligue des champions ! Une véritable malédiction pour la Vieille Dame, sacrée à deux reprises dans son histoire (1985 et 1996). Trois, c'est aussi le nombre de buts que la Juve avait encaissés sur l'ensemble du tournoi avant cette finale. Le Real lui en a mis quatre en un match. Ça en dit suffisamment long sur la supériorité du club merengue. Une supériorité royale. Comme le Real. La SuperCoupe : Mourinho donne rendez-vous au Real Vainqueur de l'Europa League, Manchester United connaît désormais son adversaire pour la prochaine Supercoupe d'Europe. Les Red Devils affronteront le Real Madrid, qui a remporté la finale de la Ligue des champions contre la Juventus Turin (4-1) hier. Après le coup de sifflet final, le club mancunien a donné rendez-vous au tenant du titre. «Real Madrid, on se voit à la Supercoupe d'Europe», a tweeté l'ancienne formation de Cristiano Ronaldo, qui vivra un moment particulier. Le cercle : CR7 rejoint Iniesta et Seedorf Cristiano Ronaldo a remporté sa quatrième Champions League de sa carrière : trois avec le Real (2014, 2016, 2017) et une avec Manchester United (2008). Le Portugais devient ainsi le troisième joueur avec Andrés Iniesta et Clarence Seedorf à réussir une telle performance. Iniesta a remporté ses trophées avec le FC Barcelone (2006, 2009, 2011, 2015), tandis que Seedorf a gagné avec l'Ajax Amsterdam (1995), le Real (1998) et le Milan AC (2003, 2007). Cristiano Ronaldo est devenu le premier joueur à claquer un doublé en finale de C1 depuis l'Interiste Diego Milito en 2007. Comme en 2016, en 2015, en 2014, en 2013 mais aussi en 2008, il termine meilleur buteur de l'UEFA Champions League. Auteur de deux petits buts en phase de poules puis muet en huitièmes contre Naples, il est passé à l'offensive au tour suivant contre le Bayern avec un doublé capital à l'aller et un triplé au retour. Il a encore fait parler la poudre à trois reprises à domicile en demi-finale pour éteindre l'Atlético dès la première manche du duel entre voisins (3-0). Devenu le second joueur à marquer dans trois finales de C1, il compte désormais 106 dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Le chiffre : Ronaldo atteint la barre des 600 buts Auteur d'un doublé en finale de la Champions League, Cristiano Ronaldo devient le meilleur buteur de la compétition avec 12 buts, dont 10 à partir des quarts de finale. Le Portugais devance Lionel Messi (11). A noter que CR7 domine ce classement pour la 6e fois de sa carrière (contre 5 pour l'Argentin), un record. Les sceptiques ne pourront pas contester longtemps les fantastiques statistiques de CR7. Hier à Cardiff, il a soulevé sa 4e Coupe aux grandes oreilles. Il a aussi définitivement remporté son duel face au légendaire gardien italien Gigi Buffon. Au total, CR7 en est à 7 buts en C1 contre le portier de la Juve. Il a, du même coup, pris une très sérieuse longueur d'avance dans la course au Ballon d'Or. Et en inscrivant ce doublé, Cristiano Ronaldo n'a pas seulement terminé meilleur buteur de la C1. Le Portugais a aussi atteint la barre des 600 buts dans sa carrière. Il a marqué 406 buts avec le Real en 394 matches. Avant, il avait inscrit 5 buts avec le Sporting et 118 buts avec Manchester United. Avec sa sélection, Ronaldo totalise 71 réalisations. La barre : Le Real marque plus de 500 buts en C1 Après l'ouverture du score de Cristiano Ronaldo face à la Juve, le Real Madrid a atteint la barre des 500 buts en Champions League. Cristiano Ronaldo a permis au club madrilène d'atteindre ce chiffre 500 buts. Le FC Barcelone est derrière avec 459 buts, le Bayern Munich suit avec 415 buts puis il faut descendre sous la barre des 400 buts pour trouver Manchester United avec 350 unités. Après le but marqué par Casemiro et Ronaldo encore une fois, puis Asensio, le Real Madrid en est désormais à 503.