Parcours - La JSK a bouclé, hier, la saison sur une bonne note en imposant le nul (1-1) au Chabab de Belouizdad, chez lui, au stade du 20-Août-1955. Ainsi, maintenant que le cauchemar a pris fin... en attendant le suivant, on efface tout et on recommence. L'heure est aux grands changements. On bâtira une nouvelle équipe, on dépensera beaucoup d'argent et on revivra ensuite le même scénario chaotique que celui de ces dernières années. En effet, la direction du club kabyle continue de mettre la charrue avant les bœufs et ne semble pas tirer les enseignements utiles des saisons précédentes où le club kabyle et ses supporters ont vécu un véritable cauchemar. Une situation induite, en grande partie, par le recrutement massif (10 à 13 joueurs) lors des intersaisons. Un choix qui s'est avéré infructueux et qui failli coûter l'irréparable au club le plus titré du pays, qui échappe à chaque fois de justesse au purgatoire. A l'exception des dirigeants du club, tout le monde sait que l'instabilité, notamment des effectifs, remaniés à chaque début d'exercice à plus de 70%, a fait de l'un des plus prestigieux clubs d'Algérie et un des géants d'Afrique, un club fragile à la portée du premier venu. Ainsi, au lieu de faire un constat et d'essayer de se corriger, les responsables du club semblent faire plutôt fusion avec l'instabilité, devenue leur credo. La preuve, avant même la nomination d'un manager général, l'installation d'une commission de recrutement, du devenir du staff technique en place, l'opération «changement» a déjà commencé et cela avant même la fin de la saison avec l'arrivée du défenseur de l'US Chaouia, Lyès Chetti, qui a signé, rappelons-le, un contrat de trois ans. Une première recrue de qualité suivie d'une série de contacts avec une meute de joueurs susceptibles de venir «renforcer» les rangs du club la saison prochaine. Les choses semblent avancer à vive allure, puisque de nombreux joueurs ont donné leur accord de principe pour rejoindre la JSK. Hannachi qui n'a, en fait, besoin que d'un bailleur de fonds, semble même tenir sa deuxième recrue, à savoir l'avant-centre et buteur attitré de l'US Biskra, Djaâbot. Selon des indiscrétions les deux parties auraient trouvé un accord lundi dernier à l'occasion de la visite à Chlef du président chez le joueur. Il ne manquerait, en fait, au président que de trouver un «bienfaiteur» pour lui glisser un peu d'argent à même de lui permettre de verser une avance au joueur pour l'amener à signer son contrat. Le premier responsable de la JSK a pris également attache avec pas moins de quatre joueurs de l'USM Bel-Abbès. Il s'agit de Zouari, Sidhoum, Khali et de Balegh. L'autre élément qui a confirmé aussi ses contacts avec le boss des Canaris n'est autre que l'un des buteurs de la Ligue 1 et sociétaire du RC Relizane, Mourad Benayad. Ce n'est pas encore terminé, car en plus de ces sept joueurs, les contacts avec d'autres éléments sont en cours pour certains et ouverts pour d'autres. On parle même du retour de l'attaquant du Chabab de Belouizdad, Amir-Mokhtar Lamhène et le recrutement du milieu défensif de la JS Saoura, Merbah Messala, enfant de la JS Tadmaït. Mais selon des indiscrétions ces deux derniers ne sont pas emballés du tout par l'idée de rejoindre la JSK. Coté départs, même si la liste n'est pas encore dévoilée, il y a tout lieu de s'attendre à un départ massif. Ce sont, en effet, au minimum une bonne dizaine d'éléments qui seront appelés à changer d'air la saison prochaine. Ce qui signifie en clair un changement radical, comme si le mal du club kabyle réside à ce niveau seulement. Cette vieille recette a mis à genoux l'ogre du football national ces derniers années, qui n'arrive pas à retrouver son statut d'antan qui fait encore de lui le club le plus titré du pays. Dix-neuf consécrations, toutes compétitions confondues.