Décision - Le ministre de l'Industrie et des Mines, Bedda Medjoub a annoncé ce lundi à la chaîne de télévision Ennahar l'attribution des licences d'importation des véhicules dans les semaines à venir et qui ne devraient pas dépasser les 25 mille voitures. Le ministre a indiqué également que le processus en cours du montage de véhicules en Algérie, sera entièrement revu précisant qu'il est y important pour les constructeurs dans le cadre de la politique actuelle de production de véhicules de respecter les normes et d'élever le taux d'intégration. Le ministre a ajouté que l'actuelle formule de la production des véhicules eu égard à la hausse des prix dans le secteur « n'est pas en faveur de l'Etat ni des usagers, car, argue t-il, « l'Etat –a fait une évaluation négative du marché». Le ministre a expliqué que « actuellement il y a un groupe de travail qui a été mis en place pour la révision du processus d'assemblage des véhicules en Algérie mettant l'accent sur la nécessité du respect de la réglementation en vigueur. Dans le même contexte, le ministre de l'Industrie, a indiqué que les usines de fabrication de véhicules doivent créer des possibilités d'emploi et d'intégration pour la promotion de ce secteur sur le marché algérien, surtout pour lutter contre le phénomène de la spéculation. Le ministre a annoncé en outre le lancement de nouvelles marques automobile sur le marché algérien. « Nous n'allons pas fermer la porte aux nouveaux constructeurs de véhicules mais il y a des conditions à respecter. et nous n'allons pas continuer à importer , il faut réduire la facture de l'importation » .Hier lors de la clôture de la session parlementaire ordinaire de l'année 2016-2017,le ministre de l'Industrie et des Mines a affirmé que l'activité de montage de véhicules en Algérie était devenue une forme d'«importation déguisée», ce qui nécessite une révision de la règlementation de cette activité.L'évaluation de la filière du montage de véhicules a fait ressortir qu'il existe ''une forme d'importation déguisée et que le taux d'intégration nationale n'a pas atteint l'objectif escompté», a indiqué M. Bedda,.L'évaluation préliminaire effectuée par le ministère concernant cette activité relève plusieurs dysfonctionnements dont le prix exorbitant des véhicules par rapport aux années précédentes, a précisé le ministre soulignant que le Trésor avait des manques à gagner, outre le fait que les projets actuels de montage de véhicules n'avaient pas réussi à créer le nombre d'emplois fixé.«Il est nécessaire de mettre un terme au mode actuel de production dans ce secteur, étant donné que la majorité des entreprises de montage de véhicules n'ont pas atteint les objectifs assignés notamment en matière d'intégration nationale», a estimé M. Bedda.La situation actuelle exige la révision du règlement régissant cette activité en vue d'encourager la création de PME spécialisées dans les industries et les services y afférents, a-t-il affirmé.«Ce constat ne signifie aucunement l'abandon de la filière de l'automobile, qui demeure essentielle pour le secteur. Cependant, nous devons revoir la règlementation de cette filière de façon à lui assurer la pérennité et ouvrir la voie aux équipementiers, aux fabricants de pièces détachées et aux entreprises de sous-traitance», a-t-il dit.Le ministre a appelé dans ce contexte à adhérer à la nouvelle stratégie industrielle proposée par le plan d'action du gouvernement, ajoutant qu'elle tend à encourager les jeunes entreprises en les impliquant dans le processus de diversification de l'économie nationale.