Mission - Les collectivités locales sont les premières concernées dans la réduction des dégâts des catastrophes potentielles et inévitables. C'est ce qu'a rappelé hier le délégué national aux risques majeurs auprès du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, lors d'une journée d'information organisée à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la prévention des risques majeurs. Un rôle d'importance est dévolu aux collectivités locales dans la réduction des risques liés aux grandes catastrophes ((inondations, séisme, tempête, incendies ou risques industriels et autres), a réitéré Tahar Melizi, rappelant la loi 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes. En effet, M Melizi a souligné l'impératif pour les autorités locales d'être conscientes de ce fait et d'êtres préparées à y faire face par l'accompagnement des collectivités locales dans leur prise en charge des risques et conséquences de la catastrophe. M. Melizi a plaidé, à cet effet, pour la création d'une banque de données relatives aux spécificités propres à chaque région, aux fins d'en déterminer les risques potentiels et de relever le niveau des procédures d'urgence comprises dans leur plan Orsec (plan d'organisation de secours d'urgence). Soulignant l'intérêt accordé par l'Algérie à la prévention des risques majeurs, il a signalé sa participation active, en 2015, à la conférence de Sendai (Japon) durant laquelle elle a fait des propositions au titre d'un projet de convention cadre adoptée par 186 Etats. La convention-cadre dont le début de sa mise en œuvre par les pays l'ayant ratifié se fera à partir de 2020 englobe quatre (4) priorités majeures relatives à l'identification des risques de chaque zone, de leurs causes, la gouvernance des risques et la détermination des responsabilités, la coordination entre tous les responsables et davantage d'investissements dans la réduction des risques liés aux catastrophes. La convention stipule également la nécessité d'initier des formations au niveau des universités et des centres de recherche afin de prévenir les risques majeurs, parallèlement à l'investissement dans la prospection des risques de catastrophes et d'y faire face par de meilleures méthodes de construction notamment. Le même responsable a estimé en outre qu'il est impératif de penser à investir au niveau de toutes les villes algériennes traversées par des cours d'eau non aménagés, car susceptibles d'être menacées par les inondations. Bettouche Khoukha, cadre à la délégation nationale aux risques majeurs, a expliqué, pour sa part, qu'il est possible pour une commune quelconque de devenir une ville apte à faire face à une catastrophe éventuelle, et ce, en réunissant les efforts d'une équipe multisectorielle d'experts et des citoyens qui doivent être soutenus par une étude de la ville comportant la liste de tous les risques qu'elle encourt. Il s'agit selon Mme Bettouche d'un projet destiné à la mise en œuvre au niveau de vingt-deux villes algériennes, dont Blida, avant fin 2018. L'opportunité de cette manifestation a donné lieu à des communications axées, entre autres, sur la chronologie des séismes à Blida et la présentation d'un scénario pour un éventuel séisme dans la région.