Conflit - Les clubs ont une semaine pour assainir leurs dettes envers les joueurs et les entraîneurs, faute de quoi ils seront sanctionnés. Mais certains d'entre eux veulent défier la FAF. Lors de la dernière réunion du Bureau Fédéral, tenue le 29 novembre dernier, il a été rappelé aux clubs la nécessité, pour ceux endettés envers des joueurs et des entraîneurs d'assainir leurs situations le plus tôt possible afin d'éviter les sanctions prévues par la loi. Il est vrai que plusieurs clubs ont fait des efforts pour apurer leurs situations financières, comme le DRB Tadjenanet qui a payé toutes ses dettes ou bien le CR Belouizdad qui a réduit les siennes à 36,8 MDA après s'être acquité de 21,6 MDA. Le rapport de la Chambre de résolution des litiges (CRL) a fait part également de l'engagement de certains clubs vis-à-vis de leurs joueurs à travers des échéanciers de remboursement notariés, sauf que pour ces derniers les recours ne doivent plus être adressés à la CRL mais au tribunal civil. Aussi, le BF a fait savoir que les clubs dont le niveau d'endettement dépasse les 10 MDA sont interdits de recrutement lors du prochain mercato d'hiver. Quant à ceux qui sont au-dessous de ce montant, la Fédération prélèvera au niveau de leur quote-part des droits TV jusqu'à assainissement totale des dettes. Quant aux engagements par écrit entre les joueurs et les clubs pour des règlements à l'amiable, ils sont pris en considération pour la déduction des montants des dettes. Toutefois, la CRL a transmis le 2 octobre dernier une troisième et ultime mise en demeure aux clubs endettés, leur enjoignant de régulariser leurs situations avant le 15 décembre dont le niveau se situait autour de 10 MDA pour les trois palliers (L1, L2 et clubs amateurs). Du coup, tout le monde s'interroge si la FAF ira jusqu'au bout de sa décision surtout que certains présidents de club ne cessent de déclarer en off qu'ils ne pourront assainir leurs situations et que la FAF ne pourra pas appliquer la réglementation. La FAF se retrouve ainsi face à un véritable test d'autorité et de crédibilité. Ces dirigeants de club se targuent d'être des faiseurs de ‘'spectacle'' et qu'aucune autorité ne peut les perturber. Ils comptent sur leurs appuis au sein de certaines autorités ainsi que sur le soutien de la rue qui, à tout moment, peut réagir violemment si un club est lourdement sanctionné. Peut-on assister à un scénario du genre : un club ayant accédé sportivement peut ne pas l'être si sa situation financière n'est pas assainie ? Ira-t-on vers un bras de fer entre la FAF et les clubs, d'autant plus que la demande des clubs d'être représentés au niveau de la CRL, à travers MM. Hassan Hammar, Abdelkrim Medouar et Naserddine Souleymane ? La semaine prochaine sera décisive pour savoir si la FAF tient pour une fois son autorité ou bien fera-t-elle marche arrière, comme ce fut le cas pour l'ancienne équipe fédérale sous l'ère Raouraoua.