Malaise n Pourtant, le début de la saison 2017-2018 était très prometteur. Mais au bout de trois journées, le doute s'est installé au sein du CR Belouizdad. En effet, les Rouge et Blanc traversent une période très difficile. Une série de 12 matches sans le moindre succès caractérise le parcours d'une équipe aux abois. Réputée pour son efficacité dans le stade du 20-Août-1955, l'équipe belouizdadie n'arrive plus à s'imposer en maître dans sa «cuisine». Après avoir enchaîné trois victoires lors des trois premières journées, le CRB fut stoppé net puisque depuis, il n'a gagné aucun match, que ce soit à domicile ou à l'extérieur. Dans son antre, l'équipe a concédé cinq matches nuls (ESS, JSS, CSC, MCO et USMB) et une défaite (NAHD), alors qu'à l'extérieur, ce n'était pas aussi reluisant avec quatre résultats de parité (USB, OM, JSK et PAC) et deux revers (USMA et DRBT). Une piètre moisson de neuf points seulement sur 36 possibles. C'est tout simplement un parcours de relégable. Pis encore. Le CRB affiche un triste bilan de 11 buts marqués lors des 15 matches de la phase aller de la Ligue 1 Mobilis, l'attaque devenant ainsi le maillon faible de l'équipe cette saison. C'est la deuxième plus mauvaise attaque du championnat avec l'Olympique Médéa et juste devant celle de l'US Biskra. Alors, ce n'est que logiquement si l'on retrouve l'équipe dans une position peu confortable puisque avec 18 points, elle ne se trouve qu'à cinq longueurs du dernier relégable l'US Biskra (14e, 13 points). cette situation catastrophique est le fruit d'une gestion hasardeuse de la part du président Mohamed Bouhafs, qui a laissé le club livré à lui-même. L'entraîneur, Ivica Todorov, n'arrive pas à maintenir la concentration des joueurs. Le Franco-Serbe serait plus proche de la sortie, mais il tient à ce que les choses soient tirées au clair. L'inquiétude gagne du terrain et on n'arrive pas à trouver les moyens pour rebooster le club. La direction se prépare à un plan B dans le cas où Todorov déciderait de jeter l'éponge, mais la mission de lui trouver un successeur n'est pas une chose aisée. De nombreux entraîneurs ont été contactés, les noms de Henkouche, Zekri ou Khouda pour la piste locale et Velud, Geiger ou Zaki pour celle étrangère sont évoqués, mais aucun technicien ne veut s'aventurer dans une équipe aux lendemains incertains. D'ailleurs, l'ancien coach avec lequel l'équipe avait remporté la coupe d'Algérie, Badou Zaki, n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénigrer la direction actuelle, à laquelle il incombe la responsabilité de la situation catastrophique dans laquelle se débat l'équipe. le Marocain nie toute intention de sa part de revenir tant que les choses ne bougent pas et qu'aucun projet sportif n'est proposé. Côté recrutement, et même si la situation financière du club est très difficile, la direction veut renforcer la ligne d'attaque de l'équipe. Une manière de rassurer, un tant soit peu, les supporters qui commencent à grogner. Ainsi, on parle de Sid-Ahmed Aouadj (MCA) ou encore Hadj Bouguèche (USMH) pour booster le compartiment offensif, appelé à se réveiller lors de la phase retour de la compétition. Une chose est sûre, la situation n'est guère rassurante chez le dernier vainqueur de la coupe d'Algérie.