Réaction - Quelle mouche a piqué Hani Abou-Rida pour s'ingérer dans les affaires algériennes à travers le dossier de candidature de Bachir Ould-Zemerli, vite démenti par le secrétaire général de la CAF. Curieuse a été la sortie médiatique du président de la Fédération égyptienne de football, Hani Abou-Réda, sur la chaîne El-Bilad TV, en marge du dernier congrès électif à la présidence de l'Union Arabe de Football Association (UAFA) à Ryadh, en Arabie Saoudite. «Franchement, j'ai été surpris d'apprendre que l'Algérie n'a pas présenté de candidat pour les élections du Comité Exécutif de la CAF (...). J'ai posé la question à mon compatriote, le secrétaire général de la CAF, Amar Fahmy, qui m'a confié que l'Algérie n'avait pas du tout envoyé de dossier de candidature à la CAF.» Ces propos d'Abou-Reda, également membre du Comex de la CAF, de la FIFA, de l'UCSA et de l'UAFA à cette chaîne privée, laissent perplexes du fait qu'ils ont été vite démentis par le secrétaire général de la CAF, l'Egyptien Amr Fahmy. Ce dernier a vite fait de se démarquer de la grosse couleuvre lancée par son compatriote. Malgré sa jeunesse (il a de qui tenir : son grand-père et son père ont occupé le poste bien avant lui), il a fait de brillantes études et possède toutes les compétences liées à la fonction. Il ne pouvait être que désolé devant une telle situation et pour cause : 1. Le secrétaire général de la CAF est tenu par les règles de confidentialité. 2. Aucun dossier n'a été rejeté. 3. La candidature algérienne est bel et bien arrivée au siège. 4. C'est le Comex qui doit se réunir le 10 janvier pour dresser la liste des candidats conformément à la réglementation. 5. Les candidats auront jusqu'au 2 de février pour se présenter devant leurs électeurs... Du coup, certains s'interrogent sur les desseins de ce scénario monté de toutes pièces, sachant que le journaliste, qui a interviewé le désormais fréquentable Abou Réda, n'a pas hésité à évoquer l'ancien locataire de Dely Ibrahim, Mohamed Raouraoua, et son départ qui a, selon lui, affecté le fonctionnement de la FAF et a même pesé sur l'élimination de l'équipe nationale de la prochaine Coupe du monde-2018 ! Mais de quel droit cet individu, businessman aux accointances avérées avec des parties algériennes, se permet-il de s'inégérer dans les affaires de notre football ? Il ira même loin en qualifiant l'absence du président de la FAF comme un manque de respect à l'UAFA. Apparemment, l'absence de Zetchi n'a pas plu et a fait désordre dans les rangs d'une institution «fantoche». D'ailleurs, Abou Rida devrait s'occuper de sa propre fédération et surtout de ses propres affaires - scabreuses - dont une faisant l'objet d'une enquête de la part de la secrétaire générale de la FIFA, la Sénégalaise Fatma Samoura depuis le 14 septembre dernier où il aurait violé les principes électoraux lors de son élection au Conseil de l'instance internationale. Aussi, la FAF ferait bien de porter cette affaire d'ingérence devant les commissions compétentes de la FIFA et de la CAF pour mettre fin à ses pratiques révolues.