L?appellation «souf» est d?origine berbère (isouf ou asouf) qui veut dire : vallée et par extension rivière, en arabe El-Oued. La plus grande particularité dans cette ville de 461 158 habitants, c?est sans conteste le style de construction original, unique et unifié : le toit des maisons en voûtes et coupoles pour protéger les demeures du soleil brûlant du Sud et empêcher la stagnation des pluies et du sable. Cette architecture n?est malheureusement plus respectée et est jetée aux oubliettes comme d?autres habitudes et traditions, tels les danses des guerriers le «zguairi», des cheveux le «nakh» connue beaucoup plus chez les bédouins, ou les chants religieux tels «Baba Merzoug». Les oasis du Souf sont dispersées dans une région s?étendant au sud de Biskra jusqu?aux dunes annonçant le Grand Erg oriental... Les palmiers-dattiers, principale ressource et condition de survie de la population, sont plantés dans de vastes cuvettes ou entonnoirs profonds de 6 à 12 m : «ghitane/ghout «creusés», un modèle de plantation unique en son genre dans le monde ! Outre l?importante production de dattes conditionnées dans des unités modernes à El-Oued, les oasis produisent des légumes primeurs dont la maturité précède ceux de leur espèce. La fabrication de tapis est liée à l?élevage (moutons, chèvres et chameaux) alors que la culture traditionnelle du tabac est connue dans la région de Guemmar avec des rendements assez importants.