Richesse Cette plante se distingue par la multiplicité de ses variétés que seuls les fellahs peuvent énumérer avec exactitude. On identifie la région de Mascara à la patate, d?ailleurs dans certains ménages, on ne mange le plus souvent rien d?autres que des pommes de terre. La culture de cet aliment est une tradition dans la région et est favorisée par la fertilité de la terre, un climat propice et une richesse du sous-sol en matière hydrique. Annuellement, la wilaya de Mascara produit plus de 300 000 tonnes dont une partie est écoulée hors de la région puisqu?il s?agit d?un surplus. Néanmoins et après avoir occupé la première place dans ce domaine, la wilaya de Mascara, est actuellement devancée, à l?échelle nationale, par Tlemcen, Aïn Defla et Guelma, régions où de nouvelles techniques ont été introduites et des superficies plus importantes cultivées. Pour l?année en cours, la pomme de terre est présente en force dans les marchés de gros de la wilaya et son prix de vente n?a jamais été aussi bas puisque n?excédant pas les 14 da/kg . Mais le consommateur l?achète à 20da/kg auprès des détaillants qui justifient l?écart des prix par l?ingérence des intermédiaires dans le circuit commercial. Certains agriculteurs n?ont pas hésité à stocker la pomme de terre dans des hangars spécialement conçus à cet effet pour la préserver contre tous les aléas tandis que d?autres ne se précipitent pas pour l?arracher préférant la laisser en terre dans l?espoir de voir les prix grimper car, pour eux, les bénéfices ne sont pas proportionnels aux efforts qu?ils ont fournis pour la culture. «Avec les prix de vente pratiqués en ce moment où il y a abondance du produit, nous couvrons tout juste nos frais. Avec le prix d?achat des semences et la main-d??uvre, rares sont les producteurs qui affichent leur satisfaction», nous avouent les agriculteurs présents au marché de Mascara. La pomme de terre, pour tout aliment de base qu?elle soit, n?est pas dénuée d?ennemis naturels, et tous ceux qui se sont adonnés à sa culture en ont généralement fait l?amère expérience. Le plus fréquent est, sans doute, une moisissure microscopique qui s?attaque essentiellement aux feuilles par la périphérie et qui gagnent ensuite toute la surface. Ce genre de germe est, selon les spécialistes du même territoire, que la pomme de terre initiale. En dépit des traitements effectués avant ou après la poussée du produit, la culture n?est pas à l?abri de toute déconvenue et c?est cette situation pour le moins inattendue que redoutent tous les producteurs.