L'attaquant congolais de Monaco Shabani Nonda, qui avec son club reçoit Liverpool aujourd?hui pour la 5e journée de la Ligue des champions de football, aborde ce rendez-vous capital avec une double volonté : aider sa formation à sortir d'une crise de confiance et démontrer qu'on l'avait «enterré trop tôt». «Voici deux ans, je n'ai pas quitté le club car je voulais progresser ici», explique Nonda, de retour à la compétition depuis le 29 octobre (cinq matches disputés dont deux comme titulaire). «Ni l'an passé ni en début de saison, je n'ai eu cette chance. Mais j'ai encore le temps de montrer à ceux qui me pensaient foutu qu'on m'a enterré trop tôt.» Gravement blessé en août 2003 (rupture de l'aileron rotulien, des ligaments croisés antérieurs et postérieurs, ainsi que du ligament latéral interne du genou gauche), Nonda avait repris la compétition en avril 2004, enchaînant douze matches (dont quatre européens) pour 3 buts. Mais le 18 juillet dernier, en stage d'avant-saison à Anglet, il est victime d'une déchirure musculaire à la cuisse droite. De rechute en rechute, son calvaire dure trois mois. «Cela a été très long, dit-il. Je me suis posé des questions, sur moi et sur les gens autour. On ne peut pas toujours faire reposer la faute sur ses propres épaules. Mais ce n'est pas le moment d'en parler. Je reviens et regarde devant.»