Dans la wilaya de Boumerdès, certaines entreprises n?en sont qu?à un taux de 10% de leurs travaux contre d?autres qui sont à mi-chemin du délai fixé. Les entreprises défaillantes risquent gros. Elles recevront des mises en demeure et seront poursuivies pour les retards accusés. Mai 2003-juin 2005. Le «compte à rebours» peut, semble-t-il, commencer pour les sinistrés de Boumerdès et ses environnants, eux qui attendent patiemment, l?espoir entretenu, un hypothétique F2 ou F3. Confinés dans des chalets au lendemain du triste 21 mai 2003, qu?il pleuve, qu?il neige ou qu?il vente, le plus souvent dans des conditions de vie à la limite du supportable, ils viennent d?apprendre jeudi, de la bouche du wali de Boumerdès, que la première phase de leur relogement «se fera à partir de juin 2005». Seulement, cette échéance de six mois reste évidemment suspendue au rythme et à la cadence avec lesquels sont menés actuellement les travaux. Or il se trouve, malheureusement, que beaucoup reste à faire. Le tout dernier «aveu» de Nadir Hamimid, qui s?est rendu jeudi à Boumerdès pour une visite d?inspection, n?est pas pour mettre du baume au c?ur. En effet, le ministre de l?Habitat a déclaré : «Si le taux moyen d?avancement des travaux de réalisation des logements dans la wilaya de Boumerdès est de 30%, certaines entreprises n?en sont qu?à 10% contre d?autres qui sont à mi-chemin du délai fixé.» A ce sujet, le ministre, en reprenant les récents propos du chef du gouvernement, a indiqué que «les entreprises défaillantes non seulement risquent gros, mais recevront des mises en demeure et seront poursuivies pour les retards accusés». Sans donner de noms, le ministre a mis dans le même sac des entreprises publiques et privées auxquelles sont imputés les griefs de «non-respect des délais contractuels et des normes techniques». Elles sont coupables, aux yeux du ministre, d?avoir mis des bâtons dans les roues d?un Etat qui s?est engagé, juste après la catastrophe, à reloger les sinistrés dans les délais impartis. «Ces retards sont inconcevables et inacceptables», avait souligné le ministre, maintes fois, lors de ses pérégrinations à travers le pays. Les retards constatés dans la réalisation impliquent, faut-il le rappeler, des surcoûts pesant sur le budget alloué par l?Etat au secteur de l?habitat, ce que le gouvernement veut justement éviter à tout prix. M. Hamimid, après avoir écouté tous les opérateurs publics et privés, lancés dans l?opération de reconstruction des logements endommagés, insistera sur deux points qu?il juge importants : la qualité de la finition des logements et les VRD qui devront être achevés et opérationnels. Il ajoutera que les opérateurs qui se sont engagés avec l?Etat «doivent aller jusqu?au bout de leurs engagements et de leurs responsabilités devant une telle situation».