Première dans les annales des APC, des problèmes liés au retard de réalisation ont été publiquement mis à nu. Durant une journée et dans une salle pleine comme un œuf, le débat a pris parfois une tournure grave, à la limite de la menace. C'est dire qu'en ce dimanche, le chef de l'exécutif communal entouré de ses proches collaborateurs, n'avait pas convié les opérateurs en charge des différents chantiers à une conviviale tasse de café. “La population, les instances, la presse et tout le monde pointent du doigt l'APC. Nous n'avons plus à gérer les mille et une raisons que vous mettrez devant pour justifier un quelconque retard. Un cahier des charges, ça se respecte”, lance Mokhtar Bourouina à l'assistance. Et c'est justement afin de faire endosser la responsabilité à chaque intervenant défaillant que cette rencontre, caractérisée par la transparence, a été programmée. Il faut dire à ce sujet que la commune de Sidi M'hamed a lancé une série de projets entrant dans le cadre d'un programme d'aménagement global des communes du centre de la capitale initié par la wilaya d'Alger. Cependant, beaucoup de ces projets ont connu des retards à des niveaux différents, lesquels n'ont pas, par voie de conséquence, manqué d'engendrer des désagréments à la population comme c'est le cas, à titre d'exemple, du jet d'eau de la place de la Concorde. Ainsi et devant une telle situation, le premier responsable de la commune a été amené à mettre en demeure plusieurs entrepreneurs dont les travaux comportent des carences. Dans ce sens, l'entreprise chargée du revêtement (carrelage) des placettes du quartier du 1er-Mai a été invitée à respecter les délais de réalisation dont la fin est prévue pour aujourd'hui, ainsi que la conformité des travaux aux normes réglementaires. Pour sa part, l'entrepreneur en charge de l'aménagement de la placette Mustapha-Bacha, a été également mis en demeure pour la seconde fois de finaliser dans les 48 heures les travaux qui lui ont été confiés, faute de quoi l'APC se verrait obligée de résilier le contrat de l'intéressé. La représentante de l'APC énumère les carences constatées au niveau de l'aménagement de la place Bouafia, notamment l'installation anarchique des câbles électriques devant servir à l'éclairage public. Face au retard enregistré dans les délais de réalisation, le maire a donné des instructions pour que ces derniers ne sauraient dépasser le 19 novembre sachant que les commerçants reprendront leurs activités à partir du 22 du même mois. S'agissant du marché Ali-Mellah, la représentante de l'APC donne les taux d'avancement des travaux des blocs 5 et 7 qui sont respectivement de l'ordre de 20% et 35%. Le problème d'assainissement qui se pose avec acuité au niveau des rayons viandes (rouges et blanches) et de la poissonnerie sera pris en charge à compter du 19 du mois en cours. Les délais de réalisation ont été fixés à 45 jours. La représentante de la commune a rassuré les représentants de la société civile présents que les travaux du jet d'eau qui reste le symbole du quartier du 1er-Mai, prendront fin d'ici peu. La mise en fonction préliminaire est prévue le 29 du mois en cours. Le maire a rappelé que les travaux ont accusé, en effet, un retard considérable. Des contrats résiliés Quant au volet salles de cinéma, le P/APC n'a pas été avec le dos de la cuillère pour annoncer la résiliation du contrat de l'entreprise en charge de la réfection de la façade de l'Afrique. Il fera remarquer que les travaux de rénovation de cette prestigieuse salle ont accusé des retards considérables. Les trois entreprises engagées ont reçu des mises en demeure pour finaliser lesdits travaux avant le 30 novembre. Une autre mise en demeure a été adressée à l'entreprise en charge de la rénovation du Musset en raison des lenteurs enregistrées dans la réalisation. Un délai de 45 jours a été accordé à l'entreprise à partir du 14 novembre. Pour la salle Sierra Maestra, les travaux d'électricité devront être terminés le 30 novembre. Après avoir servi de siège à l'APC durant 26 ans, l'ancien hôtel du Globe retrouvera dans les prochains mois sa vocation. Néanmoins, ce projet accuse un grand retard. La raison invoquée par l'entreprise en charge de sa réfection est liée à l'absence du rapport technique du CTC. Ce à quoi le maire a instruit les services compétents pour convoquer les parties concernées dès samedi prochain. D'autres projets (Talus Mahieddine, le boulevard Aïssat-Idir, la forêt Bobillot) examinés et pour lesquels des suivis rigoureux, ont été ordonnés par le P/APC sachant qu'ils sont inscrits comme grands projets d'attractions, de loisirs et de repos pour la population du centre de la capitale. Notons enfin que le contrat du Cneru chargé de la réalisation de la devanture du CHU Mustapha a été résilié par l'APC pour non-respect des clauses du cahier des charges. A. F.