Saïd Hilmi a présenté, mardi, au centre culturel de la radio algérienne son monologue : Kataâ oua r?mi (Déchire et jette). Le monologue raconte l?histoire d?un artiste qui retrouve son public. Il lui raconte ses péripéties pour monter un spectacle, les épreuves auxquelles il est confronté, les obstacles et les espoirs de monter, un jour, sur les planches pour partager avec son public, qu?il retrouve, sa passion pour l?art. Le monologue relate, avec beaucoup de sentiments mêlant la douceur et l?aigreur, la chronique d?un artiste algérien qui se débat dans une existence sociale où il n?a pas de place, où il n?est pas considéré. Un artiste qui souffre et qui cherche à s?affirmer comme tel, mais ses adversaires (ceux qui n?ont rien à voir avec l?art et la culture) mettent des obstacles sur son chemin. Le monologue expose la condition de l?artiste en Algérie, mais aussi l?histoire de l?artiste au quotidien, ses soucis dans les méandres d?une existence éprouvante. Kataâ oua r?mi est une composition d?anecdotes racontées avec beaucoup d?humour et de sympathie. Une interprétation généreuse et spontanée, invoquant par moments l?improvisation. Cela donne au jeu scénique plus de consistance. Le monologue se veut un divertissement et une réflexion sur la réalité culturelle. C?est aussi un clin d??il aux artistes aujourd?hui disparus, comme Mustapha Kateb, Rouiched et bien d?autres encore. Le monologue s?achève par la disparition (la mort) de l?artiste qui, en s?en allant dans l?autre monde, pose une problématique : y a-t-il une relève après la disparition de tous les artistes de l?ancienne génération ?