Pari Sans pouvoir justifier son 9,15 /20 de moyenne, Moncef, promet qu?au deuxième trimestre, il retrouvera son ancien niveau. Quatre mois déjà sont passés depuis le début de l?année scolaire et ce collégien, résidant au boulevard Colonel-Mira (ex-Malakoff), semble avoir des difficultés à suivre le programme de la 9e année fondamentale. Certes, c?est sa première expérience à ce stade au regard de l?ensemble de ses collègues du CEM Rabiaâ El-Adaouia, (ex-Salisiennes) situé à Bab-El-Oued. Nombreux ont déjà refait leur neuvième année quand d?autres en sont carrément à leur troisième tentative. Moncef, qui n?avait jamais une moyenne inférieure à 13/20, reste pantois devant ce 9,15, inscrit sur son bulletin de notes. «Le jour de la remise des bulletins, je ne suis pas rentré chez moi de peur d?affronter la colère de mon père.» Un papa qu?il qualifie de sévère et très à cheval sur les études. Ce n?est que le soir qu?il finira par prendre son courage à deux mains et à retourner chez lui. Il sera d?ailleurs surpris par le comportement de son père qui, au lieu de le réprimander, a préféré lui faire la morale en lui prédisant de finir sa vie comme éboueur s?il ratait sa neuvième année. Cela sans oublier de lui promettre que pour les résultats du deuxième trimestre les récriminations seront remplacées par une sévère correction. Tétanisé, Moncef a tout de suite décidé de mettre de l?ordre dans sa vie en limitant ses fréquentations. Il faut dire que sur ce plan, ce jeune de 14 ans a faussé compagnie à ses amis du même âge que lui pour en fréquenter d?autres plus âgés. C?est avec eux qu?il apprendra à sécher les cours et à déambuler dans les rues de Bab El-Oued. Ce qu?il regrette aujourd?hui. «J?ai été inconscient mais, cela n?arrivera plus. Mes notes du deuxième trimestre l?attesteront», se promet-il déterminé.