Éclairage Pour en savoir plus sur les raisons de cette régression de notre EN, nous avons approché M. Nadir Belayat, le directeur des équipes nationales, qui s?exprime à InfoSoir. InfoSoir : Que pouvez-vous nous dire quant à la dernière participation de l?EN au championnat d?Afrique ? M. Belayat : Vous savez, l?objectif assigné pour cette CAN 2003 était de décrocher une place au podium, mais malheureusement on l?a ratée de peu. L?équipe a bien débuté la compétition en dominant son groupe, puis le hasard a voulu que nous rencontrions nos voisins tunisiens en demi-finale. Lors de cette rencontre, je peux vous dire que c?est l?expérience qui a fait la différence. N?oubliez pas que la Tunisie évolue avec la même composante depuis 8 ans. Voulez-vous insinuer par là que nos capés n?ont pas démérité ? Absolument. Bien que nous ayons raté notre objectif, il ne faut pas perdre de vue que l?ensemble des délégations que ce soient les Egyptiens, les Tunisiens, les Camerounais et même les gens de la Confédération africaine de volley-ball à l?unanimité ont été très impressionnés par notre équipe nationale. Avec une moyenne d?âge de 22 ans et un an et demi de travail ensemble, cette EN est en très nette progression. Mais il faut reconnaître aussi que le volley-ball national a régressé. Effectivement et, sur ce point, je suis entièrement d?accord avec vous. L?Algérie a traversé une période où notre volley-ball dominait largement les autres équipes du continent. Aujourd?hui, ce n?est plus le cas car on est en pleine gestation pour reconstruire une nouvelle équipe capable de redorer le blason de cette discipline dans notre pays. Et pourquoi cette perte de vitesse ? Comme dit précédemment, l?Algérie jouait uniquement pour la première place quand il s?agissait des compétitions arabes et continentales. On avait surutilisé cette équipe à cette époque-là sans qu?il y ait un travail bien planifié et continu au niveau des jeunes catégories capables de nous garantir une bonne relève. C?est ce qui a, alors, provoqué la cassure qui a fait que le volley-ball algérien a perdu quelque peu sa suprématie à l?échelle africaine. Comment les responsables de la discipline comptent-ils procéder pour y remédier et retrouver le standing de cette EN algérienne ? Nous avons déjà établi un plan d?action sur lequel nous travaillons depuis une année et demie. Ce travail consiste à atteindre les perspectives projetées jusqu?à 2008, et ce dans toutes les catégories. Nous avons commencé par l?engagement d?un technicien d?envergure en la personne du cubain Gonzalès qui est d?ailleurs en train d?effectuer un énorme travail. Nous allons faire aussi en sorte que toutes nos catégories «jeunes» participent, à l?avenir, aux différentes compétitions internationales car il y va de l?expérience et de la maturité de nos jeunes volleyeurs. Donc optimiste pour l?avenir. Si tout le monde s?y met et particulièrement la famille du volley-ball, qui doit absolument s?impliquer davantage pour la réalisation du plan d?action établi, sincèrement je ne vois pas de raisons pour ne pas réussir. Si tout marche bien, je suis persuadé que cette actuelle EN fera parler d?elle dans peu temps et de fort belle manière.