Extension Saïdal compte investir, prochainement, dans la production des cosmétiques et du consommable médical (fil chirurgical, compresses?). «Le cosmétique est un créneau qui nous intéresse, nous comptons lancer quelques produits incessamment avec des partenaires étrangers (?). La production du consommable est un projet inscrit dans notre portefeuille», a déclaré, à ce propos, son président-directeur général, Ali Aoun, qui était l?invité du Forum de l?Entv, hier samedi. S?exprimant sur l?état d?avancement du projet de production d?insuline, M. Aoun dira : «Il est en phase finale. Nous sommes en conformité avec le planning tracé initialement. L?insuline de Saïdal sera disponible à la fin juin ou au début juillet, si tout va bien.» Le P-DG de Saïdal annoncera, par ailleurs, le lancement, d?ici à juin prochain, de 15 nouveaux produits dispersibles similaires au paracétamol fondant dans la bouche. Cela étant, le premier responsable de Saïdal a plaidé pour l?extraction du médicament de l?emprise de l?administration à travers la création d?un «espace intermédiaire indépendant» qui aura à gérer le secteur et à réguler le marché. Car «les intérêts sont trop importants», soulignera M. Aoun. A une question relative à la place qu?occupe le générique sur le marché national du médicament, l?invité du Forum de l?Entv répondra en affirmant que la seule voie, «pour réduire la facture d?importation du médicament et celle de la Cnas», est la diversification des sources d?approvisionnement, sans omettre de noter que 60 à 70% de nos importations proviennent d?un pays «qui n?est pas un champion du générique» dans une allusion à la France. De l?avis de M. Aoun, le médicament générique est une affaire «de mentalité et d?état d?esprit». C?est pourquoi il préconise la sensibilisation du prescripteur. Toutefois, le P-DG de Saïdal a tenu à noter qu?il n?est pas opposé aux princeps : «Il ne faut pas priver les citoyens des molécules innovantes. Je suis pour un 80-20, autrement dit, 80% de médicaments génériques et 20% de princeps.» Dans le même ordre d?idées, le premier responsable de Saïdal a déclaré que son entreprise continuera à produire les génériques dont les brevets sont tombés dans le domaine public même après l?adhésion de l?Algérie à l?OMC. Sur un autre plan, M. Aoun s?est déclaré favorable à l?importation des seuls médicaments «utiles» tout en regrettant que 50 à 60% des médicaments produits par Saïdal soient importés par d?autres opérateurs, citant une enquête interne.