Action Forte des nouveaux amendements apportés à la législation en vigueur, la Gendarmerie nationale se prépare à une opération d?envergure contre les chauffards. Le 1er mars prochain marquera un tournant dans la lutte contre les accidents de la route, mais aussi contre les chauffards. Faute d?avoir assez de latitude pour poursuivre les chauffards, les gendarmes se sont contentés, à un certain moment, du rôle d?observateurs. Cependant, la loi n°4-16 du 10 novembre 2004, modifiant et complétant la loi n°01 du 19 août 2001 relative à l?organisation, la sécurité et la police de la circulation, est venue à point nommé. Elle vise trois objectifs principaux à savoir l?aggravation des peines génératrices des accidents et ce afin de forcer les usagers de la route à respecter davantage les règles du Code de la route, l?élargissement et la systématisation des cas de retrait ou de suspension du permis de conduire et enfin permettre le retrait provisoire des documents (carte d?immatriculation ou permis de conduire) par les agents habilités en attendant la mise en place des tribunaux de simple police. Les nouvelles dispositions portent également les cas de retrait ou de suspension du permis de conduire à 34 au lieu de 4 auparavant. Dans sa lutte contre l?insécurité routière, la Gendarmerie nationale peut également compter sur son dispositif comptant 32 escadrons de sécurité routière ? 1 escadron compte 180 éléments ?, 60 brigades routières, 1 242 brigades territoriales, 3 500 motocyclistes, 4 500 véhicules de police, 3 000 motocyclistes de police, 9 hélicoptères, 12 radars et 29 télé-tachymètres. Cela en attendant l?inauguration du Centre national pour la prévention routière et pour la sécurité. Un dispositif qui lui a permis, l?année dernière, de procéder à 3 170 retraits de permis de conduire, 8 741 mises en fourrière de véhicules, 2 144 immobilisations de véhicules, 9 012 prises de sang grâce aux 758 349 barrages dressés et 410 862 patrouilles. «Pour le 1er mars, nous sommes prêts à appliquer les nouvelles dispositions contenues dans la loi n°4-16 de 10 novembre 2004», a affirmé le colonel Kara de la Gendarmerie nationale. La tolérance zéro sera donc le mot d?ordre puisque «aucun dépassement ne sera toléré surtout que la réglementation nous donne plus de moyens pour poursuivre les contrevenants», a-t-il ajouté.