Résumé de la 8e partie Le père de Nadjia invite Karim à venir rendre visite à sa fille, chez lui, à la maison. Il a accepté, mais une fois seul, il est pris d?appréhension? Il appelle, comme décidé la veille, chez elle, dans l?après-midi. Il dira qu?il est pris et qu?il ne pourra se rendre au rendez-vous. Il demandera qu?on lui passe Nadjia. Surprise, c?est Nadjia elle-même qui lui répond. ? Karim, c?est toi ? ? Tu vas bien ?, demande-t-il aussitôt. ? Tu es en route ? Tu vas venir, n?est-ce pas ? Il est confondu. L?explication qu?il a préparée n?est plus valable. Mais il essaye quand même de résister. ? Tu sais? ? Je t?en prie, viens, je t?attends depuis le matin, je m?ennuie tellement ! ? D?accord, dit-il. Le voilà pris au piège ! Il ne s?attendait pas à ce que ce soit elle qui réponde. Et maintenant, il ne peut se dérober. Heureusement qu?il a de l?argent sur lui : il achète des fleurs et prend le bus. Il sait que le quartier que le père de la jeune fille lui a indiqué la veille est un quartier cossu, mais il ne s?attendait pas à trouver des villas aussi belles et aussi imposantes. Et celle de Nadjia paraît encore plus belle que les autres. Il appuie timidement sur la sonnette du gigantesque portail. Un homme, qui semble être un employé, lui ouvre. ? Je suis? ? Je sais qui tu es, dit l?homme en souriant, Sidi et Lalla t?attendent, si tu veux bien? Sidi et Lalla, «monsieur» et «madame», c?est bien un employé. Karim aperçoit un immense jardin, puis le perron d?une belle maison de style colonial. L?employé le précède pour lui indiquer le chemin. Il entre dans la belle maison. ? Bienvenue chez nous, jeune homme, merci d?être venu ! Il reconnaît le père de Nadjia. Il lui serre la main. ? Bienvenue, Karim. Cette fois, c?est la mère qui vient à sa rencontre. Il lui serre la main. Elle le conduit aussitôt dans une grande pièce richement décorée. C?est sans doute le salon. Il aperçoit Nadjia assise dans un fauteuil. Elle essaye de se lever pour aller vers lui. ? Non, non, s?empresse-t-il de dire, ne te dérange pas ! Il la rejoint. Il lui tend la main, mais la jeune fille lui tend la joue. Il l?embrasse et rougit aussitôt en apercevant la mère de la fille. ? Tu prends quelque chose ? Un café, un thé ? dit-elle. ? Tout à l?heure, maman, dit Nadjia. ? Bien, dit la femme, alors je vous laisse bavarder entre copains ! Et elle se retire. Karim reste un moment silencieux. C?est Nadjia qui parle la première. ? J?ai attendu ta visite, tu sais, avec impatience? ? Excuse-moi, avoue-t-il, j?avais honte de revoir tes parents? (à suivre...)