Action Un programme ambitieux qui se veut multisectoriel, devrait aboutir à redonner vie à la rustique médina. Comme chaque année, le 23 février, la ville d?Alger célèbre la Journée nationale de La Casbah. Cette journée de commémoration constitue, à coup sûr, l?occasion d??évaluer les actions entreprises en faveur de la réhabilitation du site. Classée en 1991 patrimoine national et en 1992 patrimoine universel par l?Unesco, La Casbah, porteuse d?histoire et véhicule de mémoire, a connu, ces dernières années, de nombreuses opérations de réfection et de réhabilitation visant à protéger ses caractéristiques architecturales et sa personnalité historique. L?une de ces opérations visant à revaloriser le site, est la réhabilitation de 192 bâtisses datant de l?ère ottomane, soit 1 012 habitations. Cette entreprise lancée au mois de janvier dernier tend à prolonger la longévité de ces demeures et améliorer, en conséquence, le cadre de vie de leurs habitants. D?autres opérations de réhabilitation et de restauration concerneront également les sites archéologiques et historiques que recèle La Casbah et que les autorités ont, depuis 2000, recensé : il s'agit de la mosquée de Sidi Ramdane, l'une des plus anciennes de La Casbah, de celle de Sidi Boukadour ainsi que la mosquée et le mausolée de Sidi Abderrahmane Ethaalibi, les palais Dar Essouf et Mustapha Pacha, Dar El-Qadi et Dar El-Hamra, ainsi que la rénovation de la mosquée Ketchaoua. De son côté, le ministère de la Culture procède actuellement à la restauration de la citadelle d'Alger. D?autres efforts sont aussi entrepris pour rendre La Casbah accessible à un public plus large. Les mosquées, les palais et les ruelles bénéficieront bientôt de l'éclairage public et des plaques de signalisation aidant le visiteur à s?orienter dans ce dédale de ruelles. Les pouvoirs publics ont, par ailleurs, recensé et contacté tous les artisans de La Casbah par catégories d'activité en vue d'une relance de l'artisanat et des petits métiers qui faisaient, naguère, la fierté de cette ville ancestrale et de sa population. Outre la protection de son patrimoine matériel, des efforts ont été également déployés pour protéger le patrimoine immatériel de La Casbah. Un projet est élaboré à cet effet par le ministère de la Culture visant à réhabiliter les traditions et coutumes, les métiers, la musique, les symboles religieux ainsi que la tradition orale des habitants de La Casbah. La mise en ?uvre de ce projet n'est, cependant, pas du seul ressort du ministère de tutelle, mais s'étend à d'autres secteurs concernés, tels les ministères de l'intérieur et des collectivités locales, de l'habitat et de l'urbanisme, et aussi de l'aménagement du territoire, selon des responsables du ministère de la Culture.